Ce film avec Michael Douglas a rendu possible la création de Retour vers le futur

Image d'illustration. Retour vers le futurUniversal Pictures / PR-ADN
Avant que Retour vers le futur ne devienne un film culte, un autre long-métrage porté par Michael Douglas a ouvert la voie à son succès. Ce précédent cinématographique a joué un rôle déterminant dans la naissance du chef-d'œuvre de Robert Zemeckis.
Tl;dr
- « À la poursuite du diamant vert » a sauvé « Retour vers le futur ».
- Zemeckis a connu des débuts difficiles à Hollywood.
- Succès et séquelles ont suivi ces deux classiques.
Un début de carrière en demi-teinte pour Zemeckis
Si aujourd’hui le nom de Robert Zemeckis rime avec blockbusters cultes, ses premiers pas à Hollywood furent loin d’être triomphants. Dès la fin des années 1970, il s’associe à son complice de toujours, Bob Gale, pour écrire et réaliser « I Wanna Hold Your Hand ». Malgré le soutien du puissant Steven Spielberg, le film fait un flop cuisant. Pire encore : leur scénario suivant, « 1941 », restera dans les mémoires comme l’une des œuvres les plus décriées de Spielberg. « Used Cars » relève timidement la barre sans vraiment transformer l’essai. Résultat ? À l’époque, peu de studios miseraient sur eux pour un prochain projet.
L’incroyable histoire derrière « Retour vers le Futur »
Dans ce contexte, proposer un film comme « Retour vers le Futur » relevait de l’exploit : pas moins de quarante refus successifs essuyés par les studios. Certains jugeaient que les voyages dans le temps n’attiraient pas le public ; d’autres, comme Disney, étaient rebutés par certains aspects du scénario. Même l’appui de Spielberg ne suffisait plus : si ce nouveau film venait à échouer, la porte de Hollywood risquait fort de se refermer définitivement pour le duo Zemeckis-Gale.
L’étincelle inattendue : « À la poursuite du diamant vert »
C’est là que surgit une opportunité inespérée : la réalisation de « À la poursuite du diamant vert ». Porté par une intrigue rappelant étrangement « Les Aventuriers de l’Arche perdue », ce projet — scénarisé dès 1978 par Diane Thomas, alors serveuse en Californie — avait été conçu pour Michael Douglas, qui partage finalement l’affiche avec une irrésistible Kathleen Turner. On y suit Joan Wilder, romancière introvertie propulsée malgré elle dans une chasse au trésor colombienne aux côtés du charismatique Jack Colton. La patte discrète mais efficace de Zemeckis s’y fait déjà sentir : il laisse libre cours au jeu inspiré de ses acteurs — mention spéciale à un Danny DeVito délicieusement loufoque — et privilégie la légèreté au grand spectacle.
Du succès surprise… au phénomène mondial
Personne n’aurait parié sur le triomphe de ce film, devenu l’un des dix plus gros succès mondiaux de 1984 avec plus de 115 millions de dollars récoltés pour un budget modeste. Fort de cette réussite inespérée, Zemeckis gagne enfin la confiance des studios. Il choisit alors d’offrir la priorité à Spielberg pour produire son fameux scénario longtemps rejeté. Ce sera le début du raz-de-marée « Back to the Future », propulsé par le dynamisme salvateur d’un certain Michael J. Fox après l’éviction d’Eric Stoltz. Le reste appartient à l’histoire : nominations aux Oscars (malgré la frilosité académique envers les genres populaires), records au box-office et une trilogie entrée dans la légende du cinéma populaire.
Sans la plume inspirée d’une serveuse californienne et le détour salvateur par une jungle fictive, jamais Marty McFly n’aurait embarqué à bord d’une DeLorean désormais immortelle.