Cambridge Analytica : finalement, ce sont 87 millions d’utilisateurs qui sont touchés
Dans l'affaire Cambridge Analytica qui secoue Facebook depuis plusieurs semaines, ce ne sont pas 50, mais finalement 86,3 millions de personnes qui ont vu leurs données personnelles exploitées... Le scandale s'amplifie.
Les chiffres grossissent un peu partout dans le monde concernant les personnes qui ont vu leurs données personnelles exploitées dans l’affaire Cambridge Analytica, car ce ne sont finalement pas 50 millions d’utilisateurs Facebook qui auront vu leurs données détournées, mais prés de 87 millions.
Mark Zuckerberg contraint de reprendre une nouvelle fois la parole
En France, ce sont tout de même 211.591 personnes qui sont concernées et qui ont vu leurs données personnelles exploitées. Les objectifs de Cambridge Analytica sont sans équivoque, puisque Christopher Wylie, un ancien employé de Cambridge Analytica, expliquait il y a peu à la presse que ces données représentaient « une arme de guerre psychologique » dont le rôle était « d’exploiter les vulnérabilités mentales » des électeurs. Des propos qui font froid dans le dos et justifient les nombreuses suppressions de comptes Facebook ces dernières semaines.
Le réseau social a une nouvelle fois dû prendre la parole après ce nouveau bilan et a renouvelé ses promesses en indiquant : « Il est important de montrer aux gens noir sur blanc comment fonctionnent nos produits, c’est l’une des façons qui permet aux gens de prendre des décisions éclairées à propos de leur vie privée », Facebook ajoutant sur son site : « Nous expliquons les services que nous proposons dans une langue qui est plus facile à lire ». Un peu léger comme premières promesses, car cela revient dire qu’aucun nouveau paramétrage ne viendra à court terme mettre fin à certaines pratiques, mais simplement que le réseau s’expliquera « dans une langue plus facile à lire » sur ce qu’il fait de nos données…
Mark Zuckerberg : « Je suis responsable de ce qui s’est passé dans cette histoire »
Il n’est pas certain que cela calmera les opposants ou les plaignants des procès des deux côtés de l’Atlantique… reste que Mark Zuckerberg a enfin avoué sa faute ce mercredi en déclarant : « Je suis responsable de ce qui s’est passé dans cette histoire »
Le PDG de Facebook a également argué : « Nous n’avons pas pris assez au sérieux notre responsabilité. C’était une grosse erreur. C’était mon erreur. » ajoutant : « Ce n’est pas assez de connecter les gens, il faut assurer que la connexion soit intéressante. », poursuivant : « Ce n’est pas assez de donner une voix, il faut s’assurer que cette dernière soit portée à bon escient. » et concluant : « ce n’est pas assez de dire à nos partenaires de protéger les informations de nos utilisateurs, il faut s’en assurer. »