Bose réagit aux accusations d’espionnage proférées contre lui
Bose, le spécialiste des casques audio, a été l'accusé d'un procès cette semaine. Ce dernier est accusé d'espionner ses utilisateurs à des fins mercantiles, via son application mobile Bose Connect.
Le constructeur Bose est l’objet d’une plainte portée par Kyle Zak et son avocat Christopher Dore, devant la cour de l’Illinois, aux États-Unis. Ces derniers accusent le spécialiste des casques audio connectés, de récolter et de vendre des données sans l’avoir clairement expliqué au préalable. Bose doit donc répondre de plusieurs chefs d’accusation après cet espionnage, notamment de pratiques commerciales trompeuses et de mise sur écoute.
Bose accusé d’espionner ses propres clients
L’avocat du plaignant explique que Bose a utilisé son application Bose Connect pour observer illégalement leurs habitudes d’écoute, afin de revendre ces données à un spécialiste de l’analyse de données marketing, à savoir Sigment.io. Durant le procès, Kyle Zak a affirmé que Bose pouvait connaître en temps réel, les musiques écoutées, les pistes qui sont passées en boucle, celles qui sont évitées, mais également le type de lecture du propriétaire à travers les livres audio pris en charge par le casque.
Pour ce viol de la vie privée, les plaignants réclament 5 millions de dollars de préjudice à reverser aux propriétaires de casques de la marque et l’arrêt des ventes des casques : SoundLink Around-Ear Wireless Headphones II, SoundLink Color II, QuietComfort 35, SoundSport Wireless, Sound Sport Pulse Wireless et QuietControl 30. Christopher Dore a déclaré : «Les gens mettent des écouteurs parce qu’ils pensent que ça reste privé, mais les casques peuvent diffuser des informations que les utilisateurs ne veulent pas partager».
Bose réagit aux allégations des plaignants
Un porte-parole de l’entreprise a tenu à réagir et a indiqué que de nombreuses allégations trompeuses ont été faites au sujet de l’entreprise dans ce procès, ajoutant : « Rien n’est plus important pour nous que votre confiance. Nous travaillons sans relâche pour la gagner et la conserver et nous le faisons depuis plus de 50 ans. Cela n’a jamais changé et ne changera jamais. Dans l’application Bose Connect, nous ne mettons pas sur écoutes vos communications, nous ne vendons pas vos informations et nous n’utilisons pas ce que nous collectons pour vous identifier — ou toute autre personne — par votre nom. S’il y a autre chose que nous pensons que vous devriez savoir, vous l’entendrez directement de nous ».
La justice devra donc se prononcer pour déterminer si les plaignants ont raison en affirmant que Bose a enfreint la loi en n’expliquant pas clairement ses pratiques en matière de collectes et de reventes des données ou si au contraire, Bose a suffisamment prévenu ses clients concernant cette activité.