Bientôt une station spatiale autour de la Lune ?
Le projet de station spatiale autour de la Lune se précise. En effet, la Nasa et l’Agence spatiale européenne sont en train de se répartir les tâches pour concevoir l’architecture de cette station en orbite lunaire.
La NASA ne cache pas son ambition de retourner sur la Lune, cette fois-ci en concevant une station en orbite qui tournera autour de notre satellite européen. Le projet, dénommé Lunar Orbital Platform-Gateway (LOP-G), associera donc l’Agence spatiale européenne (ESA) plus particulièrement sur le volet préliminaire.
Une volonté de la NASA de revenir sur la Lune avec une station spatiale
L’ESA a ainsi passé commande à Thalès Alenia Space pour le design de deux des modules, dont un qui pourra être habité. Les deux agences spatiales tablent sur 2022 pour un début de conception de la station spatiale. La NASA se chargera alors de solliciter une entreprise privée pour le lancement du premier module.
Celui-ci sera américain, et se chargera de propulser et d’alimenter la station. Après cette première étape, il sera fait appel à un futur lanceur très puissant développé par la NASA, le Space Launch System (SLS). Celui-ci propulsera d’autres parties de la station, dont la capsule Orion qui permettra que des hommes soient présents dans l’espace.
Un projet de longue haleine
Selon les premières informations, quatre astronautes pourraient faire partie de ce premier équipage. Mais tout ne s’annonce pas facile, et les risques pour la santé s’annoncent importants. En effet, le futur équipage se trouvera à une telle distance de la Terre que celle-ci ne les protégera plus via son champ magnétique.
Les astronautes pourraient donc être exposés à des particules extrêmement nocives, ce qui explique pourquoi leur séjour sur la station n’excédera pas le mois. A noter que celle-ci sera différente de l’ISS, avec plus d’autonomie par module habitable, celui-ci disposant par exemple de son propre système de régulation de la température.
La NASA espère que sa station fonctionnera à partir de 2026, et qu’il s’agira là d’un premier jalon avant qu’un astronaute repose le pied sur la Lune en 2030. Mais cet échéancier paraît extrêmement optimiste, dans la mesure où ni le lanceur SLS, ni la capsule Orion, ne sont prêts.