Avec ses Accords Artemis, la NASA veut encadrer l’exploration spatiale internationale
L'exploration spatiale est en pleine mutation ces dernières années. Aujourd'hui, il faut composer avec des entreprises privées et l'heure est à l'internationalisation des missions, plus que jamais. Pour ce faire, il convient de poser un cadre défini...
La NASA est pleinement consciente qu’elle devra travailler avec les agences spatiales d’autres pays ainsi que des sociétés privées pour établir une présence humaine sur la Lune. C’est précisément dans ce contexte qu’elle vient d’introduire un ensemble de directives sous le nom d’Accords Artemis pour les organisations qui souhaiteraient participer au programme Artemis. Ce dernier vise à envoyer des hommes et des femmes sur la Lune d’ici 2024.
La NASA dévoile les grandes lignes de ses Accords Artemis
La NASA affirme que les Accords Artemis sont là pour “établir un jeu commun de principes visant à gouverner l’exploration et l’utilisation civile de l’espace lointain.” Comme l’expliquait l’administrateur de l’agence spatiale américaine Jim Bridenstine durant un briefing, cela servira de base pour des accords bilatéraux avec d’autres pays, pour que les partenaires potentiels puissent savoir ce qui les attend s’ils décident de s’engager dans le programme Artemis. Et pour être précis, la NASA travaille déjà avec d’autres pays sur la conception de la Lunar Gateway. Comme CNBC le note, les Accords se concentrent sur les nations qui souhaitent mener des activités dans l’Espace.
L’agence a partagé les grandes lignes de ces Accords sur son site, à commencer par les prérequis auxquels devront répondre les participants pour mener leurs activités. Des activités qui ne devront avoir qu’un objectif pacifique. Les partenaires Artemis devront aussi être totalement transparents quant à leurs buts, utiliser des standards ouverts internationaux ou en développer de nouveaux – ceci pour faciliter l’interopérabilité – et planifier dès le départ la récupération et le traitement de débris orbitaux. Les nations partenaires devront aussi s’engager à fournir assistance aux astronautes en détresse le cas échéant et à rendre publiques les données scientifiques qu’elles collectent. Elles doivent aussi promettre de collecter les ressources de la Lune, de Mars et de tout autre corps céleste en respectant le Traité de l’Espace. Les Accords mettent clairement l’accent sur certains Articles du Traité, y compris celui qui déclare que la Lune et les autres corps célestes ne sont pas “sujets à une quelconque appropriation nationale en affirmant une souveraineté, en occupant l’astre ou par tout autre moyen.”
des accords visant à encadrer la collaboration internationale pour l’exploration spatiale
Jim Bridenstine déclarait notamment : “Je veux voir des entreprises privées aller sur la Lune. Je veux voir des partenaires internationaux se joindre à nous dans le programme Artemis. Je veux voir des entreprises privées et la NASA aller sur Mars. Et, pour atteindre cet objectif, nous devons établir les prérequis stricts qui seront nécessaires pour pouvoir aller sur ces autres corps planétaires.”