Ariane 6 : premier lancement prévu pour 2020
Le projet de la fusée européenne Ariane 6 est définitivement lancé. L’Agence spatiale européenne et Airbus Safran Launchers ont signé le contrat définitif.
Hier matin, le contrat concernant le financement du projet Ariane 6 a été signé entre l’Agence spatiale européenne (ESA) et Airbus Safran Launchers (ASL). Cet avenant au contrat, initialement signé en 2015, annonce donc la construction de la fusée européenne. Le premier lancement est prévu pour 2020.
Feu vert pour le projet Ariane 6
Après avoir minutieusement étudié le dossier de ASL, une compagnie détenue à 50% par Airbus et 50% par Safran, l’ESA a finalement validé le projet concernant Ariane 6. L’agence spatiale a ainsi accepté de rajouter 1,7 milliard d’euros pour finaliser ce projet. L’année dernière elle avait déjà déboursé 680 millions d’euros pour lancer les premières phases de développement.
« Le compte à rebours est lancé : dans 1500 jours, Ariane 6 décollera de son pas de tir à Kourou ! », s’est enthousiasmé Thierry Mandon, le secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, lors de la cérémonie officielle qui s’est déroulée hier. Le nouveau lanceur européen remplacera Ariane 5 et permettra de diviser les coûts par deux.
Deux versions en chantier
Il est prévu de construire deux versions de lanceurs. Une Ariane 64, plus puissante, pourvue de quatre boosters, capable de lancer les plus gros satellites géostationnaires et une Ariane 62, équipée de seulement 2 boosters. D’une taille moyenne, ce lanceur sera utilisé pour mettre des satellites en orbite moyenne ou basse. L’accord entre les parties concerne également le financement de l’amélioration du lanceur italien Vega.
En outre, Jean-Yves Le Gall, président du Cnes, en charge du Centre spatial guyanais, a également signé un contrat pour 600 millions d’euros afin d’aménager le pas de tir de Kourou. Le projet Ariane 6 avait été décidé fin 2014, durant un conseil ministériel de l’ESA. L’Europe souhaitait mettre sur pied un projet pour réduire les coûts de l’exploitation spatiale, afin de rester compétitive face à des compagnies telles que Space X, bien déterminée à faire son trou dans le domaine en cassant les prix.