Après un voyage de 5 ans, la sonde Juno va enfin étudier Jupiter
Après un périple qui aura duré 5 ans, la sonde américaine Juno devrait entrer cette nuit en orbite de Jupiter afin d'étudier pendant 18 mois les secrets de la planète.
C’est dans la nuit du 4 au 5 juillet que la sonde Juno va entrer dans l’orbite de Jupiter après un voyage de près d’un milliard de kilomètres qui aura duré 5 ans. C’est la première fois qu’un engin spatial se rapprochera d’aussi près de la planète géante. Les scientifiques de l’Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie (Irap) de Toulouse vont surveiller de près cette opération, un instrument embarqué par la sonde porte leurs empreintes.
Juno va commencer sa mission de 18 mois à la découverte de Jupiter
En début de semaine dernière, la sonde Juno pénétrait le champ gravitationnel de Jupiter, cette nuit, à 5h18, heure française elle se placera en orbite de la planète. La sonde, qui pèse 3,6 tonnes, commencera alors une série de 37 survols de la planète qui se situeront entre 10.000 et 4600 kilomètres au-dessus des nuages de celle-ci.
Durant les survols, Juno utilisera ses outils embarqués pour étudier sa magnétosphère, son atmosphère ainsi que ses énormes aurores boréales. Le but de la mission est d’en apprendre davantage sur la composition de la planète qui est l’une des premières à s’être formée dans notre système solaire. Les scientifiques espèrent ainsi recevoir des informations sur la formation du système solaire lui-même.
Une mission qui n’est pas sans risque pour Juno
Pour effectuer les mesures, la sonde Juno embarque à son bord neuf instruments dont un français, en partie développé par l’Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie de Toulouse. Cependant, cette mission n’est pas sans risque pour la sonde. La couche d’hydrogène, qui compose 90% de l’atmosphère de la géante gazeuze, combinée à la rotation très rapide de la planète, produit de fortes radiations. Ses équipements et toute l’électronique sont toutefois protégés par un bouclier en titane qui devrait réduire de 800 fois la puissance de ces radiations.