Ant-Man and the Wasp : notre avis sur un divertissement Marvel qui s’amuse et s’assume
Toujours garantie sans spoilers, voici notre critique de Ant-Man and the Wasp, le 20ème film du MCU qui sert surtout de transition divertissante efficace avant de replonger dans l'enfer Avengers en 2019.
Après le “crossover le plus ambitieux de l’histoire” qu’était bel et bien Avengers : Infinity War, place aujourd’hui en salles à quelque chose d’un peu plus léger du côté de Marvel, avec Ant-Man and the Wasp (ou Ant-Man et la Guêpe en VF parce que pourquoi pas traduire qu’à moitié après tout ?). Comme vous le verrez dans cette critique comme toujours sans spoilers, ce nouvel opus du MCU ne vient pas trop révolutionner la recette ou la licence, mais parvient cependant à parfaitement remplir sa mission de divertissement fun tout en mettant au premier plan des personnages féminins qui cassent agréablement des bouches.
Ant-Man and the Wasp ne le précise pas au lancement de la séance, mais même s’il sort en salles après Avengers : Infinity War le film se déroule chronologiquement avant celui-ci et donc l’arrivée de Thanos dans le mix. Il se tient en revanche quelques mois après Captain America : Civil War et tente notamment de justifier l’absence de Ant-Man auprès des Avengers par le fait que Scott Lang est assigné à résidence après son apparition en Allemagne. Dans les grandes lignes et sans spoiler plus que nécessaire, notre héros qui essaye aujourd’hui avant tout d’être un bon père va à nouveau croiser la route de Hank Pym et de sa fille Hope van Dyne qui vont avoir besoin de lui.
Cette dernière, aka The Wasp, partage d’ailleurs l’affiche de manière égale avec le toujours drôle et maladroit Scott Lang alias Ant-Man, et cela donne quelque chose de véritablement réjouissant au-delà du duo sympathique ainsi formé. Le personnage badass incarné par Evangeline Lilly ne se laisse pas marcher sur les pieds et il s’agit sans hésitation de l’un des meilleurs héros (féminins) du MCU. C’est d’ailleurs l’un des principaux intérêts de Ant-Man and the Wasp, car malgré sa numérotation majeure de 20ème film du MCU, cet opus a pleinement conscience d’être surtout un divertissement de transition.
Du fun qui fait Pym le job
C’est bien simple, en dehors de l’introduction de quelques nouveaux personnages secondaires que l’on reverra potentiellement plus tard, du léger développement du monde quantique déjà traité dans le premier opus et surtout de la première scène post-générique (la seconde est parfaitement dispensable si vous êtes pressés), ce film n’a aucun intérêt capital pour faire avancer l’intrigue du MCU. Si c’est ce point qui vous intéresse le plus il faudra plutôt attendre Avengers 4 voire Captain Marvel, car Ant-Man and The Wasp a avant tout vocation à divertir et à offrir une petite bouffée d’oxygène après le massif Avengers : Infinity War.
D’ailleurs, et même s’il est préférable d’avoir au moins vu Ant-Man et Captain America : Civil War pour comprendre les quelques références qui y sont faites durant la projection, ce film peut se savourer tout seul sans connaître le MCU sur le bout des doigts. Les connaisseurs eux apprécieront probablement les multiples clins d’œil opérés par les scénaristes et une nouvelle fois l’équilibre pour s’adresser à un maximum de personnes est maitrisé.
À nouveau réalisé par Peyton Reed, ce 2ème opus dédié au héros qui parle aux fourmis brille malheureusement moins que le premier côté mise en scène et photographie malgré des scènes léchées et des effets spéciaux toujours aussi réussis. Certes l’effet de surprise n’est plus là et quelques scènes d’action à base d’objets qui changent de taille valent tout de même le coup (malgré l’effet de surprise gâché par les trailers…), mais malheureusement presque aucun passage de cette suite n’égale les meilleurs du premier et l’ensemble est à l’image de la musique de Christophe Beck : relativement passe-partout et peu marquant.
Reste que le dernier tiers du long-métrage compense en se faisant plaisir (tout en oubliant la cohérence au passage, mais passons) et que rythme comme dialogues (en VOST) sont toujours aussi ciselés. On ri beaucoup devant Ant-Man and The Wasp et rares sont les blagues qui tombent à plat ou qui viennent maladroitement casser les quelques scènes dramatiques. Outre de sympathiques punchlines et situations absurdes, cela est notamment permis par un casting qui cabotine énormément. Mention spéciale pour le trio Paul Rudd, Evangeline Lilly et Michael Douglas ou encore Michael Peña qui donnent véritablement l’impression de s’être amusés sur le tournage.
Enfin, on saluera un point qui compense assez solidement la mission principale finalement peu captivante de nos héros : les antagonistes. En effet, outre le méchant classique mais décomplexé incarné par Walton Goggins, les motivations de Ghost incarné par Hannah John-Kamen permettent aux scénaristes de faire bouger les lignes et d’éviter les poncifs manichéens habituels malgré une légère sous exploitation du personnage. Difficile d’être plus précis sans rentrer dans les spoils, mais cela permet à mon humble avis à ce deuxième opus d’être plus intéressant que le premier.
Ant-Man and the Wasp : notre avis
Ant-Man and the Wasp savait parfaitement à quel point il serait compliqué de passer après le dramatique et titanesque Avengers : Infinity War et se sort avec un certain brio de cette situation en jouant avec un talent indéniable la carte de l’humour et du fun tout en restant humble. Si l’on regrettera une réalisation un peu moins osée que le premier Ant-Man et des enjeux peu passionnants, force est de constater que ses personnages et dialogues notamment permettent de passer un excellent moment de divertissement avant de replonger en 2019 dans quelque chose qui s’annonce beaucoup plus sérieux.