La saga de science-fiction Disney qui a ouvert à Gillian Anderson les portes de X-Files

Image d'illustration. TronWalt Disney Productions / PR-ADN
Avant de devenir l’inoubliable Dana Scully dans la série X-Files, Gillian Anderson a puisé une partie de son inspiration dans une franchise de science-fiction produite par Disney, dont l’influence s’est révélée déterminante pour sa carrière.
Tl;dr
- Anderson inspirée par « Tron » pour la science-fiction.
- Rôle sous-exploité dans « Tron: Ares ».
- Scully, modèle emblématique pour les femmes en STEM.
Retour sur l’influence de « Tron » dans la carrière de Gillian Anderson
Difficile d’ignorer l’empreinte qu’a laissée Dana Scully, interprétée par Gillian Anderson, sur des générations de téléspectateurs. Personnage central de The X-Files, Scully n’était peut-être pas un hommage explicite à une héroïne précédente, mais elle a fini par devenir le modèle même de la femme sûre d’elle dans les domaines scientifiques — jusqu’à inspirer ce que l’on appelle désormais le Scully Effect. Cette agente du FBI et médecin incarne un équilibre fascinant face à son partenaire, l’impulsif et intuitif Fox Mulder (David Duchovny). Le tandem déjoue avec habileté les stéréotypes, faisant naître une dynamique où scepticisme scientifique et fascination pour le surnaturel se répondent.
L’impact durable de « Tron » sur son parcours
On aurait tort de sous-estimer ce qui a orienté Gillian Anderson vers la science-fiction. Lors d’un entretien avec Radio Times, elle confiait : « J’avais été fan du premier [« Tron », sorti en 1982]. Je pense que je l’ai découvert un peu tard, mais il a sans doute eu une influence — parmi d’autres films de science-fiction — sur mon envie d’explorer ce genre tôt dans ma carrière. C’est un ensemble de choses, mais celui-ci a probablement eu cet impact positif. »
Ce n’est pas anodin tant le film culte brille encore aujourd’hui pour deux raisons majeures : l’usage pionnier du CGI, rare au début des années 80, et sa réflexion déjà audacieuse sur l’intelligence artificielle face à l’humanité. Si le nouvel opus, « Tron: Ares », s’efforce de réinventer ces thématiques, il peine toutefois à rivaliser avec son prédécesseur direct, souvent jugé injustement négligé.
Un retour à la science-fiction en demi-teinte
Dans cette nouvelle itération, Anderson incarne Elisabeth Dillinger : une dirigeante visionnaire ayant transformé l’entreprise paternelle en mastodonte technologique avant de transmettre les rênes à son fils Julian (Evan Peters). L’intrigue voit ce dernier envoyer Ares (Jared Leto) — un soldat artificiel taillé pour l’action — infiltrer le monde réel pour dérober un secret chez ENCOM. Malheureusement, Elisabeth reste cantonnée à un rôle secondaire d’autorité parentale ; on la voit essentiellement tenter d’alerter Julian sur ses excès d’ambition. On ne peut s’empêcher de penser qu’une actrice comme Anderson méritait mieux qu’une présence aussi périphérique, alors que le scénario peine à offrir plus de substance aux personnages.
Voici quelques titres moins connus où elle brille davantage :
- Robot Overlords
- UFO
- The X-Files Game
- The X-Files: Resist or Serve
Scully, bien plus qu’un simple personnage iconique
Pour ceux qui souhaitent retrouver la complexité et la force incarnées par Scully après (une nouvelle) séance de binge-watching, il reste heureusement ces œuvres où la voix et la présence de Gillian Anderson rappellent pourquoi Scully demeure une figure essentielle pour toutes celles – et ceux – qui rêvent encore d’un autre visage féminin dans les sciences et la fiction.