Eddie Murphy aurait pu incarner The Green Hornet dans les années 1990

Image d'illustration. Eddie MurphyParamount Pictures / PR-ADN
Hollywood voyait en Eddie Murphy le héros parfait pour relancer le genre super-héroïque avec The Green Hornet
Tl;dr
- Dans les années 1990, un projet d’adaptation de The Green Hornet avec Eddie Murphy a été envisagé mais n’a jamais réellement décollé.
- Un script signé Don Mancini proposait humour et aventures, mais l’implication de Murphy restait incertaine et le projet s’est enlisé chez Universal.
- Plusieurs réalisateurs et acteurs se sont succédé avant la sortie en 2011 avec Seth Rogen, mais l’aventure initiale de Murphy reste un rendez-vous manqué du cinéma.
Un projet hollywoodien qui n’a jamais décollé
Il y a parfois, dans les couloirs de Hollywood, des histoires qui semblent écrites pour devenir des succès mais finissent reléguées au rang de promesses non tenues. Celle de l’adaptation cinématographique de The Green Hornet portée par Eddie Murphy appartient à cette catégorie. Au début des années 1990, alors que la vague des super-héros déferle sur les écrans – portée notamment par le triomphe du Batman de Tim Burton en 1989 – tous les studios cherchent leur franchise phare. Naturellement, l’idée d’un long-métrage autour du célèbre justicier masqué fait surface.
Une étoile montante attirée par le genre super-héroïque
À ce moment précis, Eddie Murphy règne sur la comédie américaine. Révélé dans 48 Hrs., confirmé par Le Flic de Beverly Hills ou encore Un Fauteuil pour Deux, l’acteur connaît une ascension fulgurante. Sa popularité et son influence à Hollywood lui permettent d’envisager tous les genres, et il ne cache pas son intérêt pour incarner un héros masqué. Selon une source anonyme citée par le Los Angeles Times en 1992, l’acteur serait même très enthousiaste à l’idée de prêter ses traits à Britt Reid, alias le Green Hornet. Le projet bénéficie alors du soutien d’un cadre influent chez Universal, Tom Craig.
Cependant, la réalité s’avère moins simple. D’autres voix proches de l’entourage de Murphy nuancent cet engouement : Mark Lipsky, producteur exécutif de Boomerang, affirme que si un intérêt initial a existé, aucune implication concrète n’était à l’ordre du jour.
Un script prometteur… puis l’impasse
Pourtant, un scénario existe bel et bien : signé Don Mancini – le créateur de la saga Child’s Play – il propose un ton résolument différent des films sombres alors en vogue. L’auteur décrit son script comme plus proche d’Indiana Jones que de Batman, privilégiant humour et aventures effrénées à l’ambiance noire traditionnelle. Le film devait également explorer la genèse du personnage et souligner sa filiation avec le célèbre Lone Ranger.
Mais malgré ces éléments séduisants :
- L’implication réelle d’Eddie Murphy reste incertaine.
- Universal finit par solliciter d’autres scénaristes.
- Le projet s’enlise dans ce que les professionnels appellent volontiers un « développement infernal ».
Des décennies d’attente avant une sortie discrète
Au fil des ans, plusieurs grands noms (de George Clooney à Michel Gondry, en passant par Kevin Smith) gravitent autour du projet sans jamais parvenir à concrétiser une version aboutie. Ce n’est qu’en 2011 que sort enfin un film intitulé The Green Hornet, avec Seth Rogen dans le rôle-titre et Jay Chou en Kato, sous la direction – ironie du sort – de Gondry lui-même. Malgré des critiques plutôt positives et un accueil public honnête, cette version tombe rapidement dans l’oubli collectif.
En définitive, l’aventure d’Eddie Murphy avec le justicier masqué restera donc comme l’un des grands rendez-vous manqués du cinéma américain : promesse brillante jamais transformée, mais fascinante à évoquer près de trente ans plus tard.