300.000 galaxies cachées, découvertes grâce au radiotélescope LOFAR
Exploitant l'analyse des ondes basses fréquences, le réseau de radiotélescopes LOFAR contribue efficacement à peaufiner notre carte du cosmos, et a déjà permis la découverte de plus de 300 000 galaxies.
Toujours dans le but d’améliorer notre compréhension de la formation et de l’évolution de l’univers, de nombreux scientifiques continuent d’observer le ciel et disposent pour ce faire de moyens techniques en perpétuelle évolution. Cette fois, c’est au système LOFAR (Low Frequency Array) que nous devons la découverte de plus de 300 000 galaxies.
LOFAR peaufine la carte du cosmos par analyse des ondes radio
Basé sur l’analyse et la circulation des ondes à basses fréquences, cette technologie a ici été employée via un véritable réseau de radiotélescopes européens du même nom, lequel a permis d’apporter de grandes précisions à la carte de l’univers que nous possédions déjà. Ces nouveaux renseignements ont d’ailleurs d’ores et déjà été publiés officiellement.
Réparties sur 48 sites, situés au Pays-Bas et dans d’autres pays voisins, les 20 000 antennes du système LOFAR scrutent sans relâche le ciel à leur manière, par l’analyse des fréquences radio circulant d’un point à un autre. Sont ainsi exploitées toutes les fréquences se trouvant entre 120 et 168 MHz (Mégahertz).
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Les résultats surprenants de LOFAR
Pour stocker et convertir en images les dizaines de pétaoctets de données recueillies via LOFAR, il a été fait appel à la société collaborative SURF. Les innombrables images HD reconstituées viennent progressivement compléter nos cartes du cosmos.
Concernant l’activité des trous noirs, l’astrophysicien Philip Best de l’université de Édimbourg précise « LOFAR a une sensibilité remarquable et cela nous permet de voir que ces jets sont présents dans toutes les galaxies, ce qui signifie que leurs trous noirs ne cessent jamais d’absorber de la matière ».
Avec le système LOFAR, ce qui surprend le plus est la qualité de détails apportée par cette méthode d’exploitation des ondes basses fréquences. Bien qu’ayant déjà permis de publier 26 études complètes sur divers trous noirs, quasars, champs électromagnétiques intergalactiques etc, les scientifiques s’accordent à dire que pourtant 20% seulement de la mission LOFAR est accomplie et que seulement 2% du ciel a pu ainsi être observé. La promesse de nombreuses futures découvertes !
Annalisa Bonafede, du Département de physique et d’astronomie de l’Université de Bologne (Italie) s’est émue de ces découvertes et a déclaré : « Ce que nous commençons à voir avec LOFAR, c’est que, dans certains cas, des amas de galaxies qui ne fusionnent pas peuvent également montrer cette émission, bien qu’à un niveau très bas et jusque-là indétectable. Cette découverte nous apprend que, outre les événements de fusion, il y a d’autres phénomènes qui peuvent déclencher l’accélération de particules à très grande échelle ».