Twitter espionnerait-il les messages privés de ses utilisateurs ?
Aux Etats-Unis, un groupe d'utilisateurs de Twitter accuse le réseau social d'espionnage. Une affaire qui concerne la lecture et la modification des messages privés envoyés entre utilisateurs.
Selon certains utilisateurs américains qui se sont réunis dans une action de groupe, le site de micro-blogging Twitter ne respecterait pas la confidentialité de ses utilisateurs, notamment au niveau des messages privés qu’ils s’échangent. Une plainte a été déposée auprès de la cour fédérale de San Francisco.
Chez Twitter les murs auraient des oreilles
Il semblerait que les messages privés que s’envoient les utilisateurs ne le soient pas complètement. C’est ce que pense en tout cas Wilford Raney, un utilisateur du réseau social qui accuse Twitter de violer l’intimité des Direct Messages à l’envoi et à la réception.
En fait, Twitter intercepte bien les messages privés afin de remplacer l’URL de ceux-ci par une plus courte, de type http://***.t.co, qui appartient au réseau social. Une pratique qui vise à limiter le nombre des caractères et à identifier la provenance de Twitter auprès du site ciblé. Une façon pour le réseau social de démontrer qu’il génère du trafic afin de négocier de meilleurs contrats publicitaires par exemple.
Seulement cela est fait sans le consentement des utilisateurs et c’est ce que les plaignants reprochent dans leur plainte : “Twitter intercepte, lit et modifie systématiquement les messages privés sans que les utilisateurs le sachent ou y consentent“. Une pratique qui enfreint les lois fédérales sur la protection de la vie privée aux Etats-Unis.
Twitter se défend de cette accusation
D’après les utilisateurs mécontents, en agissant ainsi, le réseau social chercherait à mieux connaitre les utilisateurs afin de leur proposer de la publicité ciblée. Dans la presse américaine, Twitter n’a pas tardé à répondre : “Nous considérons que ces accusations sont sans fondement et nous avons l’intention de les combattre“.
Il y a 2 ans, Google avec Gmail avait dû faire face au même type d’accusation. Le géant américain avait été accusé de fourrer son nez dans les mails de ses utilisateurs pour récupérer des mots-clés et proposer ensuite des publicités ciblées. Toutefois, la justice avait donné raison à Google.