Test Infinix Race Jet 4G

Par Nicolas Catard publié le 3 octobre 2014 à 17h37, modifié le 19 janvier 2017 à 15h09.
7 /10

Notes

  • Aspect extérieur
    8
  • Qualité de l'écran
    8
  • OS et surcouche
    7
  • Performances
    7
  • Photo et vidéo
    6
  • Autonomie
    6
  • Conclusion
    7

Avantages

  • Le prix
  • L'écran très contrasté et lumineux
  • Excellente prise en main
  • 1 Go de ram

Inconvénients

  • Pas d'écran HD
  • La surcouche proposée
  • Performances globales perfectibles
  • Autonomie

Un smartphone compact qui propose un écran de 5" et la 4G à moins de 150 euros ? C'est possible, voici le Infinix Race Jet 4G

Présentation

Une fois n’est pas coutume, nous allons nous intéresser à un smartphone abordable, un smartphone presque 5 fois moins cher que l’iPhone 6. Et vous allez voir, il n’est pas pour autant 5 fois moins bon, il est juste destiné à un autre profil d’utilisateurs.

Nous testons aujourd’hui le Race Jet 4G de Infinix. Elle n’est pas pas encore très connue en France, mais Infinix est une marque de smartphones et tablettes dont nous avons déjà parlé. Originaire de Honk Kong, elle revendique cependant un soupçon de filiation française, puisque c’est chez nous que sont conçus les designs de tous ses appareils, du moins, ceux qui sont vendus en France.

Aspect extérieur

Le Race Jet 4G est un smartphone de 5″, sous Android KitKat, et proposant des prestations de milieu de de gamme.  Nous passerons rapidement sur sa fiche technique. En gros, il correspond aux performances du Google Nexus 4. Le look rappelle en revanche étrangement celui du Samsung Galaxy S3 !

 

On note une allure générale très sympa, avec notamment 6 couleurs au choix, et avec surtout un détail qui fait toute la différence : la prise en main est excellente. En effet, les côtés du smartphones sont plats, et rappellent ainsi ceux des Samsung Galaxy S5 et Note 3. Le Race Jet 4G tient donc bien en main, et il est vraiment léger : 149 grammes.

Un 5″ qui tient bien en main, et visiblement inspiré des bonnes pratiques de Samsung

À l’arrière, le constructeur a choisi un revêtement plastique constitué de minuscules motifs en forme de diamant. Il est fort possible qu’à Honk Kong, le mot “diamant” rajoute de la valeur à un smartphone et soit un argument de vente, même si ce n’est que la forme de la pierre précieuse qui est utilisée sur l’arrière en plastique de l’appareil. Nous nous contenterons d’apprécier le côté pratique de cette coque arrière. Ce détail donne un meilleure grip à la coque, qui ne vous glissera pas des mains.

La prise casque est en haut, la prise Micro USB en bas, et sur chaque côté, les classiques boutons power et de volumes. Il sont assez discrets, mais tombent bien sous la main. Je me souviens avoir pesté contre les boutons du Wiko Darkfull. Ici, les boutons sont beaucoup mieux conçus.

À l’arrière, un très gros (c’est sans doute voulu) logo Dolby. Infinix a intégré un correcteur physiologique dans le lecteur audio, et celui-ci nous vient de Dolby. D’où le logo. Ce petit plus ne change pas radicalement le son, mais apporte un genre d’equalizer qui ne pourra d’ailleurs pas être customisé. C’est dommage.

Mise à part cette petite verrue “Dolby”, l’apparence extérieure a donc été soignée, et si l’on compare avec d’autres smartphones bon marché, elle est supérieure à la moyenne.

Qualité de l'écran

La qualité de l’écran est le second bon point de ce smartphone. Il mesure 5″, il est très lumineux, et de technologie IPS, mais il n’est pas HD. La résolution est ainsi bloquée à 540×960. C’est l’ un des points faibles du Race Jet 4G face à des concurrents comme le Archos 50 Helium, qui lui, propose un écran 720 p.

Un écran IPS n’est pas HD, mais reste d’excellente qualité

Si l’on s’approche très près de l’écran, on a tout d’abord l’air un peu bête, donc si vous le faites, prenez soin d’être seul. Mais une fois l’œil collé sur l’écran, on discerne les pixels. Bien entendu, sur un écran de 5″, les pixels sont plus visibles que sur un écran de 4″, mais à moins de faire des photos en macro ou de vous être fait greffer un œil bionique capable de voir parfaitement net à 5 cm, vous aurez du mal à voir les pixels lors d’une utilisation normale du smartphone.

En revanche, l’écran se rattrape largement sur la qualité d’affichage. Il est très contrasté, les couleurs sont fidèles et regarder des photos ou des vidéos est très agréable. Sur ce point majeur, et sans doute plus important que la résolution, le Race Jet 4G fait beaucoup mieux que le Archos.

OS et surcouche

À l’intérieur, on y découvre Android KitKat 4.4.2, mais dissimulé sous une surcouche très marquée : GOLauncherEX. On aime ou on n’aime pas, car cette skin modifie l’intégralité des icônes de base d’Android, ce qui est perturbant si l’on n’est pas habitué. Il vous faudra passer un peu de temps pour tout reconnaître.

Android KitKat sous une surcourche GOLauncherEX

En revanche, l’accès aux paramètres nous permet d’apprécier le travail qui a été fait sur l’interface. Tout est très clair, les raccourcis les plus importants sont là, mais il faudra aimer la couleur orange, dont le choix est discutable. Il aurait sans doute été préférable de choisir une couleur plus neutre, ou même du noir, ne serait-ce que pour un meilleur confort visuel. Si vous envisagez d’acheter le Race Jet4G, sachez tout de même qu’il vous sera possible d’installer un autre launcher si vous n’arrivez pas à vous habituer aux icônes proposées par Infinix. Nous avons testé Google Launcher et Apex Launcher avec succès.

Performances

Un passage sur AntutuBenchmarck donne un score de 18 540, équivalent du Google Nexus 4, sorti en 2012. C’est un niveau cohérent avec le processeur quad core Mediatek à 1,3 ghz embarqué et dans la moyenne des autres smartphones vendus entre 150 et 200 euros. Mais il fait mieux que certains qui possèdent le même processeur, sans doute car il embarque 1Go de ram, ce qui est beaucoup plus que ses concurrents dans ces gammes de prix.

Il propose également 8 Go de stockage et un port Micro SD pour étendre cette capacité à 64 Go au maximum.

Des performances honorables

S’il ne semble pas équipé pour être une foudre de guerre pour jeu en 3D (8 images par seconde dans le test de scène 3D le plus gourmand dans Antutubenchmark), nous avons été surpris de le voir très à l’aise avec Asphalt 7, jeu installé d’origine avec le Race Jet 4G. Les courses sont parfaitement fluides, ce qui est loin d’être le cas sur tous les smartphones de ce prix.

Et comme l’écran est très lumineux et très contrasté, il en ressort donc une très bonne impression globale. Nous avons eu un peu plus de mal avec Angry Birds Go, qui saccade légèrement, mais qui reste malgré tout très agréable avec le Race  Jet 4G, surtout grâce à son très bon écran.

Photo et vidéo

À l’arrière, l’appareil de 8 mégapixels est correct. Bon, il est vrai que je me fais cette réflexion après avoir testé des modèles haut de gamme, et le gap entre un iPhone 6 et le Race Jet 4G peut paraître normal. Les photos sont donc plutôt satisfaisantes dans cette gamme de prix.

Nous avons pris quelques images dont le rendu est de bonne qualité. En basse lumière, c’est un peu plus compliqué, et l’image est très bruitée, mais le smartphone est équipé d’un flash double led qui pourra bien vous dépanner.

Une partie photo et vidéo correcte

En vidéo, le Race Jet 4G filme en Full HD, et la qualité vidéo est là aussi très correcte. Là aussi, n’espérez pas de miracle en basse lumière. En revanche, en plein jour, le résultat est plus que satisfaisant et il rivalise sans problème avec des smartphones plus chers. Les vidéos de test que nous avons filmées (vous les verrez dans notre vidéo de test) sont vraiment sympas. On notera tout de même un défaut inhérent à cette gamme de capteurs : l’image perd un peu de focus, dès que le sujet est en mouvement. Mais je vous rassure, le problème se retrouve aussi sur le Sony Xperia Z2 ! (lire notre test du Sony Xperia Z2)

À l’avant, un appareil de 5 mégapixels pour les selfies. Là aussi, rien d’extraordinaire, mais c’est beaucoup plus de pixels que sur pas mal de smartphones lowcost, alors, on ne va pas s’en plaindre.

Pour conclure sur la partie photo et vidéo, le Race Jet 4G se débrouille pas trop mal, mais n’oubliez pas que faire des bonnes photos et vidéos avec un smartphone implique des règles simples : rester fixe, ne pas faire de panoramiques rapides, et surtout, filmer en tenant le smartphone à l’horizontale. Si vous y pensez quand vous filmez ou faites des photos, vous verrez, la vie sera plus belle, surtout sur vos images !

Autonomie

Le Race Jet 4G embarque une petite batterie de 2020 mAh. Il tiendra facilement une journée, mais pas beaucoup plus. En revanche, attention, si vous jouez beaucoup ou regardez beaucoup de vidéos, la batterie risque de ne pas tenir une journée entière. Le smartphone est assez compact, mais l’écran est grand, la batterie n’aurait donc pas pu être plus performante. Elle nous semble donc un peu sous-dimensionnée par rapport à l’appareil. Mais comme elle est amovible, pourquoi ne pas en acheter une seconde ? Ou alors, pensez à garder un petit chargeur de secours sur vous.

Notre test vidéo

Conclusion

S’il ne rivalise pas avec les top-modèles des grandes marques comme Sony, Samsung ou Apple, le Race Jet 4G se démarque clairement dans la famille grandissante des smartphones à moins de 200 euros, ceux qui intéressent les jeunes, et tous ceux qui sont séduits par les abonnement pas chers  proposés désormais par tous les opérateurs mobiles.

Il intéressera aussi ceux qui souhaitent un deuxième smartphone.

Au global : la très bonne surprise à 149 euros

Le Infinix Race Jet 4G est à la fois compact, assez fin et léger et propose malgré tout un bel écran de 5″ d’excellente qualité, largement supérieur à certains de ses concurrents… Il offre aussi la 4G, 1 Go de ram, et un port Micro SD. Le tout pour 149 euros. C’est un prix canon par rapport aux prestations.

Au final, il nous semble être le smartphone parfait pour inonder les cours d’école, et permettre à ceux qui n’y ont jamais goûté, de pouvoir accéder à un vrai smartphone. Le Race Jet 4G mérite notre coup de cœur et fera oublier beaucoup d’a priori sur les smartphones lowcost.