Révélations de Wikileaks : agacé, Apple réagit à chaud
Apple n'est pas du genre à réagir à chaud en temps normal, l'entreprise est même plutôt souvent avare en termes de communication ou de déclarations. Pourtant, peu après les nouvelles révélations de Wikileaks, la marque a pris la parole.
La firme de Cupertino n’a pas trop apprécié les nouvelles révélations de Wikileaks et l’a fait savoir aux responsables de ces fuites dans la presse. L’entreprise explique clairement que les récentes informations de Wikileaks sont certes exactes, mais datent de 2008… nous sommes en 2017 et du chemin a été parcouru dans le domaine de la sécurité.
Wikileaks : des révélations en 2017, pour une faille corrigée en 2009
Apple a donc pris la parole et certains propos ont été repris dans le site TechCrunch : « Nous avons analysé les révélations de Wikileaks publiées ce matin : la vulnérabilité présumée de l’iPhone ne concernait que l’iPhone 3G et a été corrigée en 2009 quand l’iPhone 3GS a été lancé. Par ailleurs, notre évaluation préliminaire montre que les vulnérabilités présumées touchant les Mac ont été corrigées sur tous les modèles lancés après 2013 ». Il est vrai qu’une « révélation » corrigée depuis plus de 8 ans, cela ressemble plus à de la recherche de buzz de la part de l’équipe de Wikileaks, qu’à de l’information…
Apple critique également les méthodes de Wikileaks assez fermement et a déclaré : « Nous n’avons pas négocié avec Wikileaks pour obtenir ces informations. Nous leur avons proposé de soumettre toutes les données qu’ils souhaitaient via notre processus classique. Jusqu’à présent, nous n’avons pas reçu d’informations de leur part qui ne soient pas disponibles publiquement. Nous sommes des défenseurs infatigables de la sécurité et de la vie privée de nos utilisateurs, mais nous ne cautionnons pas le vol ni ne collaborons avec ceux qui menacent de mettre en danger nos utilisateurs ».
Il est assez rare de voir la firme de Cupertino s’exprimer aussi fermement, une crispation interne est donc palpable dans ces quelques lignes. Apple semble ne plus apprécier de voir son nom associé à ce genre de révélations, qui n’en sont pas ou plus, car cela ternit l’image que la firme a construit autour de la sécurité de ses produits, ainsi que tout le travail qu’accomplissent les collaborateurs de l’entreprise pour garantir la plus grande confidentialité des données des clients.
Wikileaks est-il encore dans son rôle de lanceur d’alertes comme jadis ou a-t-il commencé à sombrer dans le lanceur de buzz ?