Facebook et ses 700.000 cobayes humains
Le réseau social Facebook a mené en 2012 une drôle d’expérience psychologique sur 700.000 membres.
Avec près d’un milliard utilisateurs qui transitent chaque jour, Facebook a à sa disposition laboratoire grandeur virtuelle. Le réseau géré par Mark Zuckerberg et des scientifiques d’université à San Francisco se sont donc servis de 700000 membres pris au hasard pour mener à bien une étude psychologique. Pour se faire, ils ont délibérément modifié les fils d’actualité des cobayes séparés en deux groupes. Le premier s’est vu apparaitre que des statuts positifs : « je mange une pomme, PSG a encore gagné, etc… » tandis que le deuxième groupe ne s’est vu apparaitre que des statuts négatifs.
Bien entendu, l’effet des statuts négatifs a un effet sur la plupart des membres du deuxième groupe : « Nous apportons la preuve empirique que la contagion émotionnelle se produit sans interaction directe entre les personnes et en l’absence d’indicateurs non verbaux »ont expliqué les auteurs de cette expérience dans des propos rapportés par slate.fr « Les états émotionnels sont communicatifs et peuvent se transmettre par un phénomène de contagion, conduisant les autres personnes à ressentir les mêmes émotions sans en être conscientes ».
Une expérience légale ?
A priori l’expérience n’a rien de grave en soi, puisqu’elle voulait tendre à prouver de l’existence de la contagion émotionnelle sur Facebook. Pour autant, aucun des utilisateurs qui ont servi de cobayes n’ont été concerté concernant cette expérience.
Et pour cause, le réseau social précise bien dans ses conditions d’utilisations, que très peu de personnes lisent, que le site est habilité à utiliser les informations des utilisateurs pour « le dépannage et la résolution de problèmes, l’analyse de données, les tests, la recherche et l’amélioration du service ».