Visa qualifie des dizaines de milliards de dollars en transactions de stablecoin d' »inorganiques »
Visa, le géant international des paiements, a présenté une nouvelle étude remettant en question l'idée que le volume des transactions en stablecoin atteint les niveaux vus dans les réseaux de paiement traditionnels.
Tl;dr
- Visa doute de la fiabilité des transactions en stablecoins.
- Le réseau attribue ces méfiances à l’activité des bots.
- Visa utilise deux méthodes pour différencier les transactions en stablecoins.
- La légitimité de la méthodologie de Visa est contestée.
Visa s’interroge sur la fiabilité des transactions en stablecoins
Le réseau de paiement mondial, Visa, a émis des doutes sur la fiabilité des transactions en stablecoins, allant à l’encontre de la croyance selon laquelle ces derniers rivalisent en popularité avec les réseaux monétaires traditionnels.
La méfiance attribuée à l’activité des bots
Selon Cuy Sheffield, son responsable crypto, « une grande partie des transactions en stablecoins sur de nombreux réseaux blockchain sont influencées par beaucoup de bruit », principalement dû à l’activité automatisée des bots.
3/ We found there can be a lot of noise in stablecoin data given that they can be used across a range of use cases with transactions that can be initiated manually by an end user or programmatically through bots.
— Cuy Sheffield (@cuysheffield) April 25, 2024
Une méthodologie mise en doute
Pour différencier les transactions en stablecoins, Visa a recours à deux métriques. D’abord, le réseau se concentre uniquement sur le plus grand montant en stablecoin transféré dans une seule transaction, ignorant les transactions plus petites issues des interactions complexes de contrats intelligents. Ensuite, il utilise un « filtre d’utilisateurs inorganiques », ciblant les transactions initiées par des comptes ayant réalisé moins de 1 000 transactions en stablecoin et 10 millions de dollars en volume de transferts.
Une remise en question de la méthodologie de Visa
Néanmoins, l’industrie des cryptos n’est pas unanimement en accord avec les conclusions de Visa. L’usage même de cette méthodologie est remis en question. Nick van Eck, le cofondateur de Agora, une start-up spécialisée dans les stablecoins, a remis en cause la validité de ces données, notant qu’« elles n’ont aucun sens car elles prendraient en compte les firmes de trading, qui sont des entreprises parfaitement légitimes utilisant ces produits ».
En fin de compte, malgré l’enthousiasme initial pour les stablecoins en tant que future monnaie courante, il semblerait que leur adoption ne soit pas aussi florissante et sans problème qu’on aurait pu le croire.