Verizon : l’opérateur surveille ses clients pour la NSA
Le journal anglais The Guardian a révélé que l'opérateur téléphonique Verizon a transmis des informations sur ses clients à la NSA.
Au nom de la “lutte contre le terrorisme“, l’opérateur téléphonique américain Verizon aurait, pendant 3 mois, transmis chaque jour les données téléphoniques de ses clients à la NSA, l’Agence Nationale de sécurité américaine et au FBI.
L’administration d’Obama n’a pas nié l’information, mais se défend en expliquant que la collecte de ses données est un “outil crucial” pour lutter contre le terrorisme. Mais en précisant toutefois que l’ordonnance secrète “ne permettait pas au gouvernement d’écouter les conversations téléphoniques de quelqu’un” et n’incluait pas “le contenu des communications ou le nom des abonnés”. Seules les “métadonnées, tels qu’un numéro de téléphone ou la durée d’un appel” les intéressaient.
Microsoft, Google, Apple également touché par le scandale ?
The Guardian dans son édition du 7 juin cite le nom de neuf géants du web qui auraient donné l’accès de ses serveurs au FBI. Microsoft, Google, Yahoo, Facebook ou encore Apple aurait donc eux-aussi transmis des informations aux services de renseignements américains.
Selon le quotidien, la NSA a donc accès aux “courriers électroniques, les chats vidéo et audio, les vidéos, les photos, les chats comme Skype, les transferts de fichiers, les détails des réseaux sociaux, et plus”.
Un programme secret de surveillance : “Prism”
Le scandale de Verizon ne serait que la partie immergée de l’iceberg. Un ancien employé du renseignement aurait révélé au Washington Post un programme secret de surveillance des activités d’étrangers. Le nom de code de ce programme est Prism. Il serait en place depuis 7 ans. Il s’agirait d’une plateforme de la NSA lui permettant d’accéder aux serveurs de ces grandes entreprises sans aucune ordonnance de justice
Tous ces scandales remettent lourdement en cause le Patriot Act, voté par l’administration Bush après le 11-Septembre. La loi toujours en application permet de surveiller les citoyens Américains dans le but de lutter contre le terrorisme.
Google, Apple et Facebok ont démenti
Le moteur de recherche Google a envoyé un communique à The Guardian pour démentir l’information. “Nous ne divulguons de données à l’Etat fédéral qu’en accord avec la loi, et nous examinons ces demandes avec attention. Des personnes affirment que nous avons créé une ‘porte d’entrée cachée’ pour l’Etat dans nos systèmes, mais Google n’a pas de ‘porte d’entrée cachée’ pour que l’Etat accède à des données privées d’utilisateurs.”
Facebook et Apple ont également publié un démenti.