Une intrigue méconnue de Stranger Things pourrait s’avérer cruciale pour la saison 5

La pièce The First Shadow éclaire le passé d’Henry Creel et ses pouvoirs surnaturels.

Une intrigue reliant Broadway à Hawkins : le pari narratif de Stranger Things 5

À l’approche de son épilogue, la série à succès Stranger Things s’autorise un choix scénaristique rare : bâtir son grand final sur les fondations d’une pièce de théâtre, à savoir Stranger Things: The First Shadow, jouée à Broadway et vue par une minorité de spectateurs dans le monde. Cette orientation surprend, voire désarçonne, tant les ramifications entre scène et écran deviennent soudain centrales pour saisir la genèse du principal antagoniste, Henry Creel, connu sous le nom de Vecna.

Des origines troubles révélées par une mémoire enfouie

Si l’intrigue de cette cinquième saison s’intensifie autour de la menace dimensionnelle qui plane sur Hawkins, c’est pourtant au détour d’un souvenir esquissé dans Volume 1 que tout vacille. Le spectateur assiste alors à une scène où un jeune Henry Creel, en uniforme scout, fait face à un scientifique armé d’une étrange valise métallique. L’affrontement tourne au drame : blessé, l’enfant riposte brutalement avant d’ouvrir la fameuse valise — point de bascule fondamental dans son histoire.

Plus loin dans leur errance mentale orchestrée par Vecna, Max Mayfield et Holly Wheeler croisent ce souvenir clé. Mais la vraie révélation survient dans Volume 2, liant définitivement cette séquence aux éléments du spectacle new-yorkais.

Dimension X et infection interdimensionnelle : les dessous scientifiques du mythe

La pièce The First Shadow introduit ainsi une notion majeure : la Dimension X, vaste no man’s land où flottent des monolithes grisâtres bien avant que l’Upside Down n’existe. Cette zone abrite l’entité connue sous le nom de Mind Flayer (« l’Ombre »), et c’est en 1953 qu’Henry Creel y aurait pénétré via une brèche dissimulée dans une grotte du Nevada.

Les fans apprendront que :

• L’étrange valise, objet du crime initial, contient une technologie issue d’un projet militaire secret – le fameux Project Rainbow – censé ouvrir des failles dimensionnelles ;
• L’infection subie par Henry, consécutive à son exposition dans la Dimension X, serait responsable de ses pouvoirs surnaturels : il aurait été contaminé par un « parasite cosmique », altérant sa biologie même.

Cette version modifie en profondeur le mythe fondateur du personnage : Henry n’était pas prédestiné mais transformé par accident.

Un défi pour la conclusion de Stranger Things ?

L’enjeu est désormais clair pour les créateurs : rendre compréhensible ce passé complexe sans imposer au public international d’avoir vu la pièce. À trop s’appuyer sur ce contenu annexe, la série prendrait le risque que son final apparaisse opaque voire frustrant pour beaucoup. Le dernier épisode — annoncé pour le 31 janvier 2025 sur Netflix — saura-t-il combler ce fossé narratif ? Les attentes sont élevées ; seule une intégration habile des révélations issues du théâtre permettra à Stranger Things de conclure dignement cette saga générationnelle.