Un quasar ultra-brillant découvert par Hubble
Hubble a réussi, grâce à un dispositif de lentille gravitationnelle, à détecter un quasar qui a la particularité d’être le plus brillant jamais découvert. Il s’agit aussi d’un des tout premiers quasars de l’Univers – il y a de cela quasiment 13 milliards d’années.
C’est dans les années 60 que des astrophysiciens ont découvert de nouveaux types d’astres, se situant en dehors de la Voie lactée. La dénomination donnée fût quasar pour quasi-stellar radio source, dénomination donnée par l’astrophysicienne Hong-Yee Chiu. Ces quasars ont permis de montrer que l’univers était différent dans le passé et en évolution.
Hubble détecte un quasar d’un nouveau genre
Les quasars sont intéressants en ce sens qu’il valide l’hypothèse selon laquelle plus on observe des objets à une distance importante, plus on remonte loin dans l’histoire de l’univers et son évolution progressive. L’aspect des objets qu’on y trouve diffère donc de celui que l’on retrouve dans l’environnement de la Voie lactée.
Les quasars correspondent à des trous noirs supermassifs, qui possèdent une très forte luminosité. Pour les astrophysiciens, il est particulièrement intéressant de trouver les quasars les plus lointains et donc les plus vieux. Il faut dire qu’ils sont susceptibles de donner de précieux renseignements sur l’évolution des galaxies depuis le Big Bang.
Des quasars qui en disent long sur notre univers
Plusieurs astrophysiciens ont ainsi repéré ce qui ressemble au quasar le plus lointain jamais repéré. Dénommé JO439+1634, sa lumière a parcouru approximativement 12,8 milliards d’années-lumière pour parvenir jusqu’à nous. Aujourd’hui il est visible grâce à un effet de lentille gravitationnelle produite par le champ de gravitation d’une galaxie.
Celle-ci se trouve à six milliards d’années-lumière de la Voie lactée. Sa luminosité apparaît équivalente à 600 milliards de fois celle du Soleil. Il s’agit donc du quasar le plus brillant qui ait été observable. J0439+1634 a pu être observé grâce à la résolution hors norme du télescope Hubble.
Les scientifiques ont pu constater que ce quasar provoque l’effondrement de nombre nuages moléculaires, et que la galaxie entourant ce trou noir provoque un taux de formation de 10 000 étoiles par an. Les scientifiques devraient en savoir prochainement plus sur J0439+1634, notamment grâce au télescope spatial James-Webb.