The Mandalorian : un aperçu des effets spéciaux en coulisses
Industrial Light & Magic et toute l'équipe de The Mandalorian reviennent sur les innovations techniques qui ont permis à la série d'être aussi visuellement aboutie.
Le cowboy de l’espace Din Djarin incarné par Pedro Pascal a tenu en haleine des millions de spectateurs tout au long de ses 8 épisodes diffusés entre le 12 novembre et le 27 décembre 2019. Sortie trop tard pour être récompensé aux Emmy Awards, la série a cependant reçu deux prix pour ses effets spéciaux lors des Visual Effects Society Awards. Dans une vidéo mise en ligne récemment, Industrial Light & Magic, une filiale de LucasFilms, revient sur la production et ce qui faisait sa particularité. Le studio d’effets visuels a ouvert à Londres en novembre 2018 une nouvelle division destinée à la télévision appelée ILM TV dont le premier projet a été The Mandalorian. En partenariat avec Epic Games, ILM utilisait tout le long de la production le moteur de jeu Unreal Engine 4 pour créer les fonds numériques.
Une innovation technologique
L’utilisation d’UE 4 a permis de rendre plus rapide la génération des effets visuels, diffusés comme le voit dans la vidéo ci-dessous sur une salle panoramique à 360 degrés couverte d’écrans LED — ainsi on peut par exemple changer le décor de place très rapidement, ou même le lieu de l’action. Les équipes devant et derrière la caméra, elles, ne bougent pas. Le recours au moteur de jeu était si systématique que plutôt que d’utiliser des croquis sur un tableau blanc pour planifier les scènes, le storyboard y a été entièrement réalisé.
Tout le monde est gagnant
Selon Jon Favreau, réalisateur de la série, cette façon de procéder aura un impact majeur sur les productions télévisuelles futures. Sept machines au total fournissent les décors en temps réel, aussi on imagine une puissance de calcul monstrueuse. En 24 heures seulement, on peut passer d’un décor en pré-production au tournage de la scène, ce qui permet d’accélérer le flux de travail. Les acteurs également doivent trouver moins de difficulté à jouer puisque les fonds verts disparaissent au profit d’un décor de synthèse, facilitant la mise en situation. Les réalisateurs les plus réticents à utiliser des fonds verts pourront donc se tourner vers cette technologie. En post-production, le travail est réduit également puisqu’il suffit, outre la correction des tons, à accorder ce qui est filmé avec ce qui diffusé en arrière-plan.