Super Pocket Neo Geo Edition : l’arcade SNK sans se ruiner

Avec la Super Pocket Neo Geo Edition, Blaze Entertainment et SNK ressuscitent une légende du jeu vidéo dans un format portable et surtout accessible financièrement.

Une collaboration qui fait rêver

Depuis plusieurs années, Blaze Entertainment s’est imposé comme un acteur incontournable du rétro gaming accessible grâce à l’écosystème Evercade. Avec la Super Pocket Neo Geo Edition, la société britannique frappe un grand coup via sa filiale HyperMegaTech en s’associant à SNK, une marque mythique dont la Neo Geo reste synonyme de jeux d’arcade haut de gamme… et de prix totalement déraisonnables à l’époque.

Proposée à 59,99 euros, cette console portable tranche radicalement avec l’image luxueuse et élitiste de la Neo Geo originale. Elle intègre directement 14 jeux emblématiques et offre, via la compatibilité Evercade, l’accès à une ludothèque de plus de 600 titres. Une manière intelligente de séduire à la fois les nostalgiques des années 1990 et les joueurs curieux de découvrir cet héritage sans se ruiner.

Design et ergonomie : le charme du rétro

Visuellement, la Super Pocket Neo Geo Edition reste fidèle au design éprouvé de la gamme. Son format compact et léger en fait une console facile à transporter, idéale pour de courtes sessions comme pour des parties plus longues. Cette édition se distingue surtout par son coloris noir et or particulièrement réussi, qui évoque immédiatement la Neo Geo AES et son aura premium.

La prise en main est globalement très bonne. La croix directionnelle, inspirée des manettes Mega Drive et Saturn, est précise et agréable, un point crucial pour les jeux de combat et les shoot’em up. Les boutons frontaux répondent bien, même si les quatre boutons “gâchettes” à l’arrière manquent d’ergonomie et se révèlent parfois difficiles à atteindre. Heureusement, la majorité des jeux Neo Geo et Evercade n’en font qu’un usage limité.

Écran et autonomie : le strict nécessaire

L’écran IPS de 2,8 pouces affiche une résolution de 320×240 pixels. Il est suffisamment lumineux pour jouer dans de bonnes conditions, avec des angles de vision corrects, mais il manque clairement de contraste et de saturation pour sublimer les sprites colorés de la Neo Geo. Ce n’est pas un écran haut de gamme, et cela se ressent, notamment face à des consoles portables plus onéreuses.

Cela dit, compte tenu du positionnement tarifaire de la machine et des coûts liés aux licences officielles SNK, le compromis reste acceptable. L’autonomie annoncée d’un peu plus de quatre heures est globalement respectée, même si elle peut légèrement baisser avec un volume sonore élevé. La recharge via USB-C est pratique et moderne, et le câble fourni est un petit plus appréciable.

Une sélection de jeux solide mais calculée

Les 14 jeux préinstallés constituent un ensemble cohérent et représentatif de la Neo Geo. On y retrouve des monuments comme Metal Slug X, considéré par beaucoup comme l’un des meilleurs épisodes de la série, ou Samurai Shodown II et The Last Blade, deux références absolues du jeu de combat à l’arme blanche. Les amateurs de shoot’em up seront comblés avec Blazing Star et Last Resort, tandis que Sengoku 3 et Shock Troopers 2 offrent une action nerveuse et immédiate.

L’absence de licences majeures comme The King of Fighters pourra surprendre, mais elle s’explique par la stratégie de Blaze Entertainment, qui prévoit plusieurs cartouches Evercade Neo Geo Collection. Ce choix évite les doublons et incite à enrichir progressivement sa collection. Un compromis qui pourra frustrer les nouveaux venus, mais qui reste logique dans une vision à long terme de l’écosystème Evercade.