South Park prépare une sortie discrète

Image d'illustration. South ParkComedy Central / PR-ADN
Matt Stone et Trey Parker envisagent un final sobre plutôt qu’un départ spectaculaire pour leur création.
Tl;dr
- Les séries animées emblématiques comme South Park, Les Simpson et Family Guy ont une longévité exceptionnelle, mais leur fin reste inévitable.
- Les créateurs de South Park envisagent un final discret plutôt qu’un départ spectaculaire, quitte à partir presque inaperçus.
- Malgré les polémiques et les saisons avancées, ces séries conservent leur énergie et prolongent l’âge d’or de l’animation américaine.
L’avenir incertain des séries animées phares
Le paysage télévisuel a rarement connu des phénomènes aussi durables que South Park, qui entame sa vingt-huitième saison. Malgré la longévité presque insolente de cette série, la question de la fin demeure inévitable, tout comme pour d’autres mastodontes tels que Les Simpson ou Family Guy. Si leur disparition semble lointaine, elle n’en reste pas moins certaine.
Une fin sans éclat, selon les créateurs
Matt Stone et Trey Parker, aux commandes de South Park depuis ses débuts, n’ont jamais caché leur scepticisme quant à une conclusion grandiose. Lors d’un entretien accordé à IGN en 2018, ils imaginaient plutôt un final discret : « Je pense que ça va se terminer dans l’indifférence la plus totale… on dira « F*** this, man », et on partira ». L’idée d’une sortie fracassante semble bien loin de leurs intentions ; il s’agirait plus probablement d’un départ sur la pointe des pieds, voire d’un simple abandon : « Une sorte de gémissement… soit on jette le micro, soit on est virés… quelque chose comme ça. »
L’énergie toujours intacte malgré les polémiques
En dépit de ces prédictions modestes, la série ne montre aucun signe d’essoufflement. Les débats suscités par la récente orientation très politique — notamment son approche anti-Trump — divisent une partie du public mais témoignent d’une vitalité renouvelée. Il serait surprenant que la saison 28 signe la fin du programme, surtout au vu du contrat colossal signé avec Paramount+, estimé à 1,5 milliard de dollars.
L’âge d’or prolongé des séries animées américaines
Ce schéma d’incertitude quant à la fin touche également les autres piliers du genre. Récemment, Les Simpson, fort de ses 38 saisons, s’est moqué lui-même des codes des fins de sitcoms lors d’un épisode spécial. Comme l’a souligné le showrunner Matt Selman : « La vraie fin ne devrait pas être trop sentimentale… simplement un épisode drôle ». Du côté de Family Guy, même son de cloche : longtemps dubitatif sur la durée idéale, Seth MacFarlane reconnaît aujourd’hui que rien ne presse tant que le public reste fidèle.
Ces séries continuent donc d’explorer leurs propres limites narratives sans se soucier outre mesure du dernier acte — préférant prolonger la fête jusqu’à ce qu’il ne reste plus personne sur la piste.