SOPA/PIPA : le projet est au point mort
Le blackout du 18 janvier aura finalement porté ses fruits, en effet après la mobilisation de géants du web tels que Wikipédia et Google, qui avait respectivement coupé tout accès à la version anglaise du site et encouragé la signature d'une pétition, la justice américaine revoit son projet de lutte contre le piratage.
Alors que le texte de loi SOPA a été abandonné (provisoirement) dans le but de proposer une alternative plus adaptée, le Sénat américain a suspendu le vote du texte PIPA prévu initialement mardi prochain.
Ainsi après l’abandon du texte SOPA, qui toutefois ne serait que provisoire, le sénateur du Nevada qui représente la majorité Démocrate, a déclaré vendredi dernier le report du vote de la loi PIPA.
Par ailleurs, l’Union Européenne a réagi au projet de loi anti-piratage américain. Ainsi, Neelie Kroes, commissaire européenne en charge des nouvelles technologies, a déclaré sur son compte Twitter que le texte SOPA était une « mauvaise legislation » pour elle la « régulation de l’Internet doit être efficace, proportionnée et préserver les bénéfices d’un réseau ouvert », des propos officialisés et qui porteraient les valeurs de la Commission Européenne, puisque celle-ci assure qu’elle ne proposera pas sa version de SOPA.
Enfin, c’est la commissaire européenne en charge de la justice qui a apporté son soutien en déclarant que « la protection des créateurs ne doit jamais être utilisée comme un prétexte face à la liberté de l’internet » et en assurant qu’il était inconcevable pour l’Union Européenne de bloquer l’internet.