Shadow : placée en redressement judiciaire, la société française Blade cherche un repreneur
Blade souhaite maintenir son activité dans le cloud computing pour les jeux vidéo grâce à l'aide d'un nouveau partenaire.
Malgré plusieurs levées de fonds ainsi que l’entrée de LG (conglomérat industriel sud-coréen) et 2CRSi (créateur de serveurs informatiques) dans le capital, le spécialiste des solutions de PC dans le cloud n’a jamais réussi à dégager de bénéfice avec Shadow. La faute a de mauvaises décisions comme le fait de s’émanciper d’OVHcloud ou encore attendre l’arrivée de nouveaux investisseurs, mais également des différends internes qui auront été la cause du départ de l’un des cofondateurs, Emmanuel Freund, avec plusieurs employés.
Si l’extension à l’international a été une réussite avec de nombreux clients étrangers, les pertes étaient de plus en plus nombreuses. Pour ne pas mal finir, la start-up Blade est actuellement placée sous la protection du tribunal de commerce à travers une procédure de redressement judiciaire. Plusieurs repreneurs comme des acteurs français du monde des télécoms et du réseau sont d’ores et déjà sur le dossier.
Le fonds d’investissement Jezby Ventures est intéressé par le rachat de Blade
Octave Klaba, cofondateur d’OVH, a récemment annoncé avoir fait une offre de rachat via Jezby Ventures pour Blade et les actifs liés à Shadow dans l’objectif de développer une alternative européenne à Microsoft 365 et Google Workspace (anciennement Google Apps for Your Domain puis Google Apps for Work puis G Suite) : “En espérant que cette offre sera retenue par le juge, en attendant, on continue de travailler sur le dossier (EU et US).”
Les éventuels repreneurs ont jusqu’au 19 mars prochain pour présenter leurs offres de reprises avec un projet à l’appui. Il est bien triste et dommage que des sociétés comme Microsoft et Sony n’ont pas décidé de s’immiscer dans cette affaire alors que Blade risque de se détourner de son activité première, à savoir le cloud gaming.