Sept chefs-d’œuvre de science-fiction qui attendent encore leur adaptation sur grand ou petit écran

De nombreux romans de science-fiction captivants n’ont pas encore eu droit à une adaptation sur grand ou petit écran. Découvrez sept œuvres majeures du genre qui attendent toujours d’être portées au cinéma ou à la télévision.

Le potentiel inexploré de la science-fiction littéraire

Alors que les adaptations de romans en œuvres cinématographiques ou télévisuelles ne cessent de fleurir, certains chefs-d’œuvre du genre restent curieusement absents des écrans. Pourtant, la science-fiction, avec ses univers vastes, ses réflexions audacieuses et sa capacité à interroger le réel, semble taillée sur mesure pour le grand spectacle visuel. Les exemples abondent : des sagas devenues cultes grâce à leur passage du papier à l’image. Mais, dans l’ombre de ces succès, quelques romans d’une portée exceptionnelle attendent toujours leur heure.

Des classiques oubliés aux fresques contemporaines

Parmi les titres qui n’ont pas encore bénéficié d’une adaptation, We de Ievgueni Zamiatine, publié en 1921, occupe une place à part. Ce roman fondateur a façonné tout un pan de la littérature dystopique — George Orwell lui-même reconnaissait son influence sur ses propres œuvres comme Nineteen Eighty-Four. Le récit suit D-503, ingénieur dans un État totalitaire de verre où règnent surveillance extrême et logique mathématique. Sa rencontre avec une dissidente ébranle toutes ses certitudes. On s’étonne que cette matrice du genre n’ait jamais été portée à l’écran.

Sur un autre registre, le cycle Hainish de Ursula K. Le Guin, et particulièrement The Left Hand of Darkness, conjugue politique, aventure et questionnements sur le genre au sein d’une société extraterrestre ambisexuée. Là encore, le potentiel narratif pour une série ambitieuse saute aux yeux.

L’appel des mondes nouveaux et des sociétés déchirées

D’autres romans plus récents offrent aussi une matière idéale pour le cinéma ou la télévision :

• A Memory Called Empire de Arkady Martine, plongeant dans les méandres diplomatiques d’un empire interstellaire inspiré de Byzance.
• Binti de Nnedi Okorafor, odyssée spatiale marquée par l’identité et l’altérité.
• Parable of the Sower d’Octavia E. Butler, anticipation sociale où le dérèglement climatique façonne un monde brutal.
• Snow Crash de Neal Stephenson, plongée cyberpunk entre réalité virtuelle et critique acerbe des dérives corporatistes.
• Sea of Tranquility d’Emily St. John Mandel, méditation subtile sur le temps et la mémoire.

Si certains projets ont été évoqués (A24, par exemple, détient les droits sur « Parable of the Sower »), beaucoup demeurent au stade embryonnaire. À chaque annonce d’adaptation avortée ou repoussée, un soupçon de regret perce chez les amateurs du genre.

L’attente fébrile des lecteurs… et des spectateurs ?

Dans cet espace incertain entre littérature et écran, subsiste une forme d’impatience mêlée d’espoir : voir enfin ces histoires puissantes transcender le livre pour conquérir un public plus large. Il reste à espérer que producteurs et studios oseront se saisir pleinement du formidable vivier narratif qu’offre la science-fiction littéraire — car l’avenir du genre ne demande qu’à s’inventer sous nos yeux ébahis.