Rhea Seehorn : l’élégance subtile derrière Kim Wexler dans Better Call Saul

Image d'illustration. Better Call SaulAMC / PR-ADN
Dans la série Better Call Saul, le personnage de Kim Wexler captive par sa complexité. Pourtant, un détail discret dans son comportement a échappé à de nombreux spectateurs, révélant une facette supplémentaire de son rôle fascinant.
Tl;dr
- Rhea Seehorn brille par sa polyvalence, portée par son rôle central dans Better Call Saul et désormais dans Pluribus.
- Chaque détail façonne Kim Wexler, de la diction aux gestes et coiffures, traduisant subtilement son état intérieur.
- Son talent redéfinit la série, transformant une histoire centrée sur Jimmy en une dynamique à deux voix et affirmant sa place dans le paysage télévisuel.
Le génie discret de Rhea Seehorn dans l’univers de Better Call Saul
À l’heure où Vince Gilligan revient en force sur le petit écran, un objectif semble clair : mettre en lumière l’exceptionnelle polyvalence de Rhea Seehorn. Celle qui n’a reçu qu’une nomination aux Emmy Awards, sans jamais décrocher la précieuse statuette – une injustice que beaucoup pointent du doigt – porte désormais la série Pluribus avec une maîtrise bluffante, épisode après épisode.
L’art du détail : les subtilités qui forgent Kim Wexler
Impossible de saisir toute la richesse de Kim Wexler sans s’attarder sur les petits gestes, ces détails presque imperceptibles qui constituent sa signature. Dès les premiers épisodes, une particularité interpelle : Kim n’utilise pas de contractions lorsqu’elle s’exprime. Ce choix singulier, loin d’être anodin, intrigue Rhea Seehorn dès la création du personnage. Dans une interview au L.A. Times, elle confie avoir cherché « qui parle ainsi ? Qui est ce personnage si maîtrisé et pourquoi ? ». Cette absence volontaire de relâchement verbal laisse entrevoir la tension permanente que traverse Kim.
D’autres éléments parachèvent cette construction minutieuse. Par exemple, l’état d’esprit de Kim se reflète jusque dans la façon dont elle coiffe sa queue-de-cheval : haute et serrée lorsqu’elle affiche confiance et rigueur ; basse ou plus lâche lorsqu’un doute ou une inquiétude la gagne. À domicile, ses cheveux sont systématiquement détachés – marque d’un abandon temporaire du contrôle affiché à l’extérieur.
Une alchimie qui redéfinit la série
La force narrative de Better Call Saul ne tient pas seulement au parcours sinueux de Jimmy « Saul Goodman » McGill (interprété par Bob Odenkirk). En réalité, la relation entre Jimmy et Kim s’impose comme le véritable moteur dramatique du show. Le créateur insiste d’ailleurs sur ce point : « Ce qui nous a frappés chez elle, c’est cette capacité à transformer une série centrée sur un seul protagoniste en une aventure à deux voix. »
Voici quelques éléments-clés qui illustrent à quel point Kim occupe une place centrale :
- Cohérence psychologique : chaque geste ou choix esthétique traduit son état intérieur.
- Dynamique relationnelle : son histoire ne se contente pas de soutenir celle de Jimmy ; elle s’en émancipe et lui donne toute sa densité.
Le couronnement d’un talent longtemps sous-estimé
Aujourd’hui, alors que Pluribus propulse enfin Rhea Seehorn sous le feu des projecteurs qu’elle mérite depuis longtemps, il devient évident que son interprétation magistrale n’a rien d’un hasard. Pour retrouver toute la finesse de son jeu dans Better Call Saul, rendez-vous sur Netflix : cette série offre un terrain d’expression rare à celle qui s’impose désormais comme une figure incontournable du paysage télévisuel américain.
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