Le revenge porn sera plus durement sanctionné
Jeudi dernier, les députés ont voté un amendement qui prévoit de lourdes sanctions afin de lutter contre les pratiques de "revenge porn".
Le « revenge porn » ou « vengeance pornographique » devrait être plus lourdement sanctionné grâce à un amendement voté par l’Assemblée nationale et soutenu par la présidente de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée, Catherine Coutelle. Les auteurs seront passibles d’une amende de 60 000 euros et d’une peine de prison de 2 ans.
Le revenge porn passible d’une peine de prison
Dans le cadre du projet de loi sur le numérique, l’Assemblée nationale a adopté jeudi dernier un amendement concernant le revenge porn. Cette pratique consiste à publier sur le web des images ou des vidéos à caractères pornographiques d’une personne sans son consentement, généralement une ancienne conquête que l’on veut humilier.
Ce phénomène prend de plus en plus d’ampleur depuis quelques temps. Les femmes sont le plus souvent victimes de ces pratiques. Les auteurs pourraient ainsi faire face à une grosse amende pouvant atteindre 60 000 euros et même à une peine de 2 ans de prison.
« Si le numérique est un espace où le cyberféminisme peut s’exprimer, c’est aussi un espace de diffusion du sexisme » déclarait la député socialiste Catherine Coutelle. Elle ajoutait : « Les réseaux sociaux peuvent être d’une extrême violence, on estime qu’une adolescente sur quatre a déclaré avoir été victime d’humiliation ou de harcèlement en ligne« .
Axelle Lemaire soutient l’amendement
Axelle Lemaire qui présentait en première lecture le texte de projet de loi sur le numérique cette semaine à l’Assemblée a soutenu la présidente de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale. « Nous savons que les phénomènes qui sont visés génèrent de grandes souffrances : 90 % des victimes sont des femmes, et certaines d’entre elles parlent même de viol virtuel » soulignait-elle, en ajoutant : « C’est la première fois qu’est ainsi opérée une augmentation de peine concernant une atteinte à la vie privée, puisque les peines plus classiques sont de l’ordre d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende« .