Requêtes gouvernementales en forte hausse pour Facebook
Le rapport de transparence publié par Facebook témoigne d'une hausse de 24% des requêtes gouvernementales pour des données utilisateur.
Les géant de l’ère numérique tels que Google ou Facebook aspirent chaque jour des centaines voire des milliers de téraoctet de données de leurs utilisateurs, ce qui fait d’eux des cibles évidentes pour les gouvernements en quête de renseignements, quand une enquête est en cours à propos d’un internaute par exemple. Les révélations d’Edward Snowden ont lancé une réflexion générale à propos du respect des libertés et de la vie privée, ce qui a sensibilisé beaucoup utilisateurs qui sont devenus méfiants.
Facebook a reçu 34 946 demandes en six mois
Pour faire preuve de transparence à propos de ces demandes, Facebook vient de publier son troisième rapport des demandes gouvernementales, concernant la période de janvier à juin 2014. Ces requêtes proviennent de gouvernements du monde entier, et sont globalement en forte hausse. C’est une hausse de 24% des demandes gouvernementales qui a eu lieu depuis la seconde moitié de 2013 (deuxième rapport).
Le premier rapport nous apprenait que Facebook avait reçu 26 607 de janvier à juin 2013, soit la première moitié de l’année dernière. Sans surprise, les Etats-Unis étaient déjà en tête avec presque 12 000 demandes, et la France se hissait à la 6e place avec 1 547 demandes avec un taux d’acceptation de 39%. Le nombre de ces requêtes n’a pas cessé d’augmenter depuis.
Les requêtes de la France sont aussi en hausse de 45%
Le troisième et plus récent rapport concerne donc janvier à juin 2014, soit la même période de cette année : Facebook a reçu 34 946 demandes les six premiers mois de 2014. Sans surprise, les Etats-Unis sont toujours tête avec 15 433 demandes et un taux d’acceptation de plus de 80%. Suivent l’Inde et l’Allemagne.
Le cas de la France n’enchante pas non plus, notre gouvernement monte à la 4e place du classement avec 2 249 requêtes (+45%), avec un taux d’acceptation qui a lui diminué à 30%. Ces demandes sont donc en hausse, mais de plus en plus refusées par Facebook, qui ne répond qu’aux demandes qu’il estime conformes à la loi. En outre, le réseau social a enregistré une hausse de 19% des demandes de suppression de contenu.