Quand Facebook viole la loi sur le respect de la vie privée
Selon un rapport de chercheurs belges, Facebook ne respecte pas un certain nombre de règles en rapport avec la législation européenne.
Lors de l’introduction de sa nouvelle politique de confidentialité et de l’instauration de ses nouvelles conditions d’utilisation début 2015, Facebook nous promettait de pouvoir gérer plus facilement et en toute transparence l’usage fait de nos données personnelles.
L’autorité de la protection des données belges (DPA) a décidé de ne pas prendre ces déclarations de Facebook pour argent comptant et a décidé de confier l’étude de cette nouvelle politique de confidentialité à des chercheurs de l’université libre de Bruxelles et de l’université catholique de Louvain. Les conclusions sont sans appel puisque leur rapport indique que Facebook violerait la loi européenne sur le respect de la vie privée.
Facebook n’est pas en accord avec la loi européenne
Selon le rapport, Facebook n’était déjà pas en accord avec la loi avant l’instauration de cette nouvelle politique de confidentialité. Le réseau social aurait simplement changé quelques termes pour nous faire croire à plus de transparence. « Pour être clair : les changements introduits en 2015 n’étaient pas tous drastiques. La plupart des nouveaux termes et règles de Facebook sont simplement d’anciennes pratiques rendues plus explicites ».
L’utilisation des données personnelles par Facebook reste toujours très opaque selon le rapport « Les usages des données sont encore seulement communiquées de manière générale et abstraite. La majeure partie de la politique d’utilisation des données consiste en des hypothèses et des termes vagues plutôt qu’en des déclarations claires quant à l’utilisation réelle des données »
Facebook fait simplement croire à plus de contrôle
Les possibilités sont également très restreintes et n’offriraient pas assez de latitude aux utilisateurs. Certains choix « relèvent du à prendre ou à laisser » et bloquent tout simplement l’accès au service si l’utilisateur n’accepte pas de partager certaines données.
La conclusion du rapport est sans appel, Facebook induit seulement un « faux sentiment de contrôle » en laissant penser à l’utilisateur qu’il peut contrôler plus librement l’accès à ses données confidentielles sans que cela ne soit réellement le cas.
Le fait que, dans certains cas, l’utilisateur ne puisse pas faire opposition au partage de certaines données comme les données de localisation, ne respecte pas le droit européen.