Qualcomm fait opposition au rachat d’ARM par NVIDIA
L'industrie de la tech, comme n'importe quelle autre d'ailleurs, est régulièrement secouée par d'importantes acquisitions. Celles-ci font parfois beaucoup de bruit...
NVIDIA avait frappé un grand coup il y a quelques mois en annonçant se préparer à racheter un autre géant de la tech, à savoir ARM, appartenant à SoftBank. C’est le genre d’acquisitions qui peut véritablement transformer une industrie. Mais il est encore bien trop tôt pour cela. Et il faut tout d’abord que l’accord soit accepté par les autorités compétentes. Qualcomm plaide contre.
Qualcomm monte au créneau contre le rachat d’ARM par NVIDIA
L’année dernière, nous apprenions que NVIDIA allait racheter ARM au géant japonais SoftBank dans un accord évalué à quelque 40 milliards de dollars. À l’origine, il y avait des rumeurs voulant qu’Apple puisse être intéressé, ce qui était assez logique dans la mesure où aujourd’hui, le géant américain fabrique ses propres puces, mais il semblerait donc que ce soit NVIDIA qui l’ait finalement emporté.
Et cela pourrait faire avorter la transaction
Cela étant dit, et ce n’est pas une surprise, une telle acquisition ne réjouit pas tout le monde. Qualcomm, par exemple, voit cette dernière d’un très mauvais œil. Bien que l’entreprise n’ait pas communiqué publiquement sur le sujet, un rapport de CNBC révèle que Qualcomm avait fait part de son point de vue à plusieurs régulateurs dans le monde entier, y compris la FTC américaine, la Commission Européenne, la Competition and Markets Authority du Royaume-Uni et la State Administration for Market Regulation de Chine.
Qualcomm exprimait chaque fois son inquiétude quant à un tel mouvement, même si les raisons précises n’ont pas été dévoilées. Il n’est en tous les cas pas très difficile d’imaginer pourquoi. En effet, des entreprises comme Qualcomm, Apple, Samsung, Huawei et MediaTek fabriquent leurs propres puces mais ces puces sont toutes basées sur une architecture ARM. Le fait qu’une nouvelle entreprise prenne le contrôle d’ARM signifie que les choses pourraient changer, potentiellement du tout au tout, en ce qui concerne les licences d’exploitation, la disponibilité, etc. Cela pourrait donc impacter grandement le développement des futurs produits Qualcomm.
Toujours est-il que cette acquisition est encore loin d’être finalisée. Les régulateurs ont, à l’heure actuelle, besoin d’informations complémentaires avant de pouvoir rendre leur décision mais si ce rapport est avéré, les objections de Qualcomm pourraient venir ralentir sensiblement l’opération, voire l’empêcher. À suivre !