Publicité ciblée : elle perd son bébé, mais continue de recevoir des pubs de produits pour nouveaux nés
Après avoir perdu son bébé, une femme continue de recevoir des "publicités ciblées". Cette femme, une journaliste américaine du nom de Gillian Brockell, a ainsi publié une lettre très critique à Facebook, Twitter et Instagran
Le procédé des publicités ciblées n’est pas toujours adapté. La journaliste Gillian Brockell en a fait l’amère expérience, elle qui a perdu son bébé et qui a pourtant continué de recevoir de la publicité en lien avec les joies de la maternité. La jeune femme s’en est alors pris aux méfaits des réseaux sociaux, plus particulièrement Twitter, Facebook et Instagram.
Une jeune femme ayant accouché d’un enfant mort-né critique les publicités ciblées
Gillian Brockell a ainsi écrit : « C’est ma faute, je n’ai pas pu résister à poster sur Instagram avec les hashtags #30weekspregnant et #babybump. Et mon idiotie m’a conduite à cliquer deux ou trois fois sur des publicités de vêtements de grossesse proposées par Facebook ».
Ce que reproche en fait la journaliste aux réseaux sociaux, c’est de ne pas avoir pris en compte les recherches menées après la perte de son bébé, notamment celles mentionnant le terme « mort-né », et d’avoir continué à lui envoyer de la publicité pour nourrisson.
Un peu plus d’humanité dans les algorithmes utilisés ?
Gillian Brockell aurait ainsi apprécié que les algorithmes ajustent leur publicité, ce qui aurait évité de recevoir des publicités difficiles à accepter émotionnellement. La journaliste a manifestement fait mouche, puisque le vice-président de Facebook, Rob Goldman, lui a présenté ses excuses.
Celui-ci a indiqué qu’effectivement, des améliorations étaient nécessaires, précisant tout de même que « l’un de nos paramètres [de Facebook] peut bloquer les annonces sur certains sujets délicats, y compris la parentalité ».
Un chercheur français, Olivier Ertzcheid, a quant à lui indiqué qu’un cas comme Gillian Brockell n’est pas réellement bien compris par les algorithmes, et qu’elle ne rentre pas « dans les clous, dans les motifs, dans les patterns de prévisibilité et de prédictibilité de l’empreinte comportementale et navigationnelle ».