ProtonMail suspecte Google de l’avoir déclassé temporairement
Le service ProtonMail, une messagerie mail sécurisée, se serait vu écarté des résultats de recherche par le tout puissant Google pendant près d’un an.
ProtonMail, un fournisseur de messagerie sécurisée, aurait disparu des résultats de recherche du moteur Google pendant plusieurs mois. Si l’affaire est aujourd’hui résolue, sur le blog de la société suisse, le co-fondateur Andy Yen exprime son incompréhension alors que son site était classé dans les premiers par les moteurs de recherche concurrents.
ProtonMail disparait de Google
Pointé du doigt à plusieurs reprises pour abus de position dominante par les autorités européennes, Google userait-il réellement de son pouvoir pour mettre de côté la concurrence ? A en croire le co-fondateur de ProtonMail, c’est ce qui serait arrivé à sa société qui pendant plusieurs mois n’apparaissait plus dans les résultats de recherche du géant américain ou tout du moins loin dans le classement, alors que le site était généralement placé parmi les meilleurs résultats de recherche dans son domaine, la messagerie sécurisée. Un désagrément qui se serait limité à ce moteur de recherche selon l’entreprise.
Les responsables auraient alors essayé à plusieurs reprises et avec différents moyens de contacter la firme de Mountain View mais sans résultat. ProtonMail s’est alors adressé indirectement à Google par le biais de son compte Twitter et cette méthode fait finalement réagir le moteur de recherche qui expliquera à la société suisse avoir « corrigé quelque chose ». L’entreprise retrouvait alors sa place en première page de Google. « Sans explication supplémentaire de Google, nous ne saurons sûrement jamais pourquoi ProtonMail a été déclassé » indiquait finalement le service.
Un déclassement qui a affecté le service
Proposé depuis 2014, d’abord en bêta, ProtonMail revendiquait 1 million d’utilisateurs fin 2015. Cependant suite au déclassement subi, qui aura duré une dizaine de mois, la croissance de la société s’est fortement ralentie alors qu’elle aurait dû être de 25% durant cette période selon ses responsables.
Aujourd’hui, le quasi-monopole de Google, notamment en Europe, où ses parts de marché atteignent 90%, pose problème dans le domaine de la recherche Internet. ProtonMail demande à Google plus de transparence et soutient les autorités européennes qui enquêtent sur les pratiques douteuses du moteur de recherche américain.