Pollution numérique : nos boîtes mails polluent, réagissons !
Faire des recherches sur Internet, stocker des données, envoyer ou conserver un mail sont autant de gestes anodins qui ont pourtant une facture écologique importante. Cela représente 2% des émissions de CO2 dans le monde aujourd'hui et le double en 2019.
Dit comme cela, cela paraît raisonnable, mais ce chiffre est symbolique car la pollution numérique dépassera en 2019 celle de l’ensemble du secteur aérien civil ! Pour faire simple, internet engendrera plus d’émissions de carbone que l’ensemble des avions dans le monde… Chacun d’entre nous est donc directement responsable d’une facture écologique « impayée » envers l’environnement.
Conserver un mail ou une newsletters, cela pollue…
Un simple mail a par exemple des conséquences sur l’environnement et parfois pour rien. En effet, nous conservons tous des milliers de mails sur nos boîtes de courriers électroniques, allant du courrier massif avec une photo amusante envoyé à ses collègues de travail, en passant par les newsletters des sites que l’on apprécie. Tous ces mails doivent être stockés sur plusieurs serveurs quelque part dans le monde, parfois même pendant des années et très souvent pour rien, puisque nous ne les ouvrirons plus jamais…
Pour certains aspects de la pollution numérique, il est difficile d’agir car internet fait partie de notre vie, mais pour d’autres il existe des solutions et comme l’explique justement Edouard Nattée, le cofondateur de Cleanfox, (un service gratuit spécialisé dans le nettoyage de courriers électroniques) : « pour chaque e-mail stocké, dix grammes de CO2 sont générés par an ». Cette start-up française propose donc de scanner votre boîte mail, afin de vous soumettre une estimation de tout ce qui pourrait être supprimé et quel volume de CO2 vous allez désormais épargner à la planète chaque année. Elle se charge ensuite de supprimer tout ce qui ne vous intéresse plus et de vous désinscrire de toutes les newsletters que l’on ne consulte plus, en un clic. Un geste très simple, que chacun peut faire en quelques minutes et qui réduira considérablement la pollution numérique dans le monde.
Réduire la facture écologique est un geste collectif, mais si vous ne le faites pas pour les autres, faites-le au moins pour vous, car de plus en plus souvent les messageries sont synchronisées avec les terminaux mobiles et les objets connectés. Tous ces mails inutiles sont donc un pourcentage non négligeable de votre autonomie qui part en fumée, mais également une part de votre consommation de data…
Quelques chiffres pour comprendre le poids de la pollution numérique causée par les mails
Pour mieux comprendre cette pollution invisible et impalpable du fait de la dématérialisation d’un mail ou d’une Newsletters, prenons quelques chiffres. En moyenne, Twitter envoie 191 mails par utilisateur et par an pour nous informer de tout et de rien, mais plus souvent de rien, ce qui génère 1,91kg d’émissions de CO2 par an. LinkedIn génère en moyenne 1,54kg d’émissions de CO2 par an et par utilisateur, Google 1,24kg, Amazon 1,02kg, etc. L’addition monte donc très vite, d’autant que comme le souligne encore Edouard Nattée : « 90% de ces mails ne sont pas ouverts, c’est qu’il y a sans doute un problème…».
En ne supprimant pas ce genre de mails, chaque année c’est une pollution que l’on entretient passivement et qui fait grossir inutilement les émissions de CO2 dans l’atmosphère. Il ne s’agit donc pas de faire des leçons de morale, mais d’attirer l’attention sur une pollution évitable très facilement, via un simple geste : vider une grosse partie de sa boîte mail ! Si la tâche vous parait fastidieuse, le service de nettoyage intelligent de Cleanfox ou d’autres services similaires sauront vous épauler pour offrir une bouffée d’oxygène à la Terre, pour vous faire économiser des data sur vos forfaits et pour augmenter l’autonomie de vos smartphones au quotidien.