Pluton abriterait bien un océan
La sonde New Horizons a découvert un océan encore liquide sous la surface gelée de Pluton. Il s’agit d’une découverte importante pour la Nasa qui constitue l’aboutissement de trois ans de recherche.
C’est la sonde New Horizons de la NASA qui a fait la découverte : une fine couche de gaz, localisée sous la glace formant la surface de Pluton, donne la possibilité à un océan liquide d’exister. Cette découverte exceptionnelle a été rendue possible par le travail de la sonde, lancée par la NASA en 2015.
Un océan liquide juste sous la glace que forme la surface de Pluton
Muni de sept instruments scientifiques, Pluton a été étudié comme il ne l’avait jamais été auparavant. Des scientifiques ont ainsi pu analyser la multitude de données recueillies par la sonde, données qui ont révélé la complexité de la planète. Les chercheurs estiment ainsi que Pluton abrite un océan de subsurface ayant résisté au gel.
C’est la plaine Spoutnik, située sur la partie gauche du cœur de Pluton, qui est recouverte d’un glacier imposant de quatre kilomètres de profondeur et de mille kilomètres de large. Cette zone est composée de glace d’azote avec un tout petit peu de monoxyde de carbone et de méthane. C’est sous cette surface que des chercheurs situent l’océan liquide.
Une couche de gaz qui remplit la fonction d’isolant
Les chercheurs ont publié leur travail dans la revue Nature Geoscience. Les scientifiques estiment que la topographie et la localisation de la plaine Spoutnik laissent penser qu’un océan de subsurface existe. Et si cet océan est liquide, c’est que les hydrates de gaz présents sous la surface glacée joue le rôle de « couche isolante ».
Ces hydrates de gaz ont la particularité d’être très visqueux et épais, avec une faible conductivité thermique. Ce seraient eux qui donneraient la possibilité de maintenir l’océan liquide à un niveau de chaleur suffisant afin qu’il reste liquide.
Et pour les chercheurs, ce phénomène ne serait pas isolé. Shunichi Kamata, le scientifique ayant dirigé l’étude, précise ainsi « [qu’] il y a plus d’océans dans l’univers qu’on ne le pensait auparavant, ce qui rend l’existence de la vie extraterrestre plus plausible ».