Philae : la tentative de la dernière chance
Posé sur la comète Tchouri, le robot Philae est complètement silencieux depuis 7 mois. Les scientifiques vont tenter une ultime manœuvre pour le réveiller.
Installé sur la comète depuis le 12 novembre 2014 et après seulement 60 heures d’activité, le robot Philae s’était éteint faute d’énergie. Posé dans un endroit ombragé, l’ensoleillement n’est pas assez fort pour lui permettre de recharger ses batteries. Cependant les équipes au sol n’ont jamais baissé les bras et elles s’apprêtent à effectuer la manœuvre de la dernière chance.
Une ultime tentative de réveiller Philae
Les scientifiques ont perdu tout contact avec Philae depuis des mois. La comète s’éloignant de plus en plus du soleil le robot pourrait être définitivement perdu dans peu de temps. Il a pourtant beaucoup d’informations sauvegardées qu’il n’a jamais pu envoyer vers la Terre, ses batteries étant à plat. Le robot à définitivement besoin de soleil et les scientifiques vont tenter de le faire bouger.
Le robot est posé dans un endroit que les rayons du soleil ne peuvent atteindre. Les ingénieurs vont donc essayer d’activer une roue à inertie qui se trouve à l’intérieur de lui en espérant que cela va le faire bouger et lui faire profiter d’un ensoleillement suffisant pour recharger ses batteries grâce à ses panneaux solaires. Cette manœuvre n’avait encore jamais été effectuée.
« Une manœuvre désespérée »
« Le temps presse, c’est pourquoi nous voulons explorer toutes les possibilités » déclarait Stefan Ulamec, un scientifique en charge du robot Philae à l’agence spatiale allemande DLR. Fin janvier tous les espoirs seront perdus, le robot ne pourra de toute façon plus fonctionner, Tchouri sera trop éloignée du soleil et les températures sur la comète seront trop froides.
Cette manœuvre sera reproduite plusieurs jours de suite. « C’est une manœuvre désespérée« , estime pour sa part Philippe Gaudon de l’agence spatiale française Cnes, en ajoutant : « D’abord, nous ne sommes pas sûrs que Philae reçoive la commande. Ensuite, si la roue s’active, on ne maîtrisera pas la trajectoire et c’est donc risqué« . D’après lui, il est « très peu probable que le robot se remette en route« .