OpenAI sonne l’alarme interne

Alors que des alternatives performantes émergent partout dans le monde, OpenAI doit réagir pour maintenir sa place.

Un « code rouge » chez OpenAI

La montée fulgurante de Gemini 3, le modèle d’IA développé par Google, fait vaciller la position autrefois dominante d’OpenAI. Au sein de l’entreprise, l’atmosphère s’est tendue ces derniers jours : selon une note interne révélée par le Wall Street Journal, son directeur général, Sam Altman, a sonné l’alarme en interne, déclarant un véritable « code rouge ». Sa demande ? Tout concentrer sur l’amélioration de ChatGPT, quitte à repousser ou geler des projets annexes tels que les agents publicitaires, shopping ou santé.

Google Gemini, le tournant inattendu

Rien ne semblait pouvoir arrêter la dynamique de ChatGPT. Pourtant, avec un lancement discret sous le nom de « Bard », puis une refonte en Gemini 3, Google a rapidement comblé son retard. Dotée d’une puissance technologique inégalée grâce à l’écosystème colossal de la firme (mobiles, navigateurs, services en ligne), cette IA s’est rapidement imposée dans les usages quotidiens et a séduit tant les experts que le grand public. Sa large intégration dans les outils du groupe lui confère aujourd’hui une visibilité sans précédent.

Diversification des stratégies dans l’intelligence artificielle

Mais la bataille ne se joue pas uniquement entre deux géants. D’autres acteurs, comme Anthropic ou le Copilot de Microsoft, misent sur des solutions orientées entreprises : analyse de données complexes, automatisation des workflows ou optimisation du codage. Pendant ce temps, OpenAI, fidèle à sa vocation grand public, multipliait jusqu’ici les fonctionnalités périphériques (chat en groupe, navigation IA), parfois au détriment du cœur même du produit.

Voici quelques axes stratégiques observés :

• Ancrage grand public : Gemini et ChatGPT cherchent l’adoption massive.
• Ciblage professionnel : Anthropic vise sécurité et efficacité pour les entreprises.

L’âge d’or est-il révolu pour OpenAI ?

Le contexte a profondément changé : lorsque ChatGPT voyait le jour, la compétition était rare et peu structurée. Désormais, des laboratoires du monde entier – Chine, Japon notamment – proposent des alternatives performantes et souvent moins onéreuses à exploiter. La moindre évolution ne suffit plus ; il faut désormais marquer durablement les esprits pour espérer rester devant. Face à cet essor mondial et aux ambitions grandissantes des concurrents, la firme américaine doit composer avec une pression inédite. Plutôt qu’un déclin pur et simple, c’est peut-être là un signal fort : la course à l’IA générative est désormais ouverte… et tout reste à jouer.