Mullvad révolutionne son VPN Android avec GotaTun

La nouvelle version Rust du protocole WireGuard améliore stabilité, performance et confidentialité.

Mullvad révolutionne la sécurité VPN sur Android

Un vent de changement souffle sur le marché des VPN. Après avoir longtemps compté sur la technologie wireguard-go, l’équipe de Mullvad dévoile aujourd’hui une évolution majeure pour ses utilisateurs Android : l’intégration de GotaTun. Cette nouvelle mouture du protocole WireGuard, entièrement réécrite en Rust, entend répondre aux problématiques de stabilité et de performance qui hantaient la précédente version.

Un choix technologique dicté par l’expérience utilisateur

Les statistiques collectées par Google étaient sans appel : plus de 85 % des crashs recensés sur l’application Android provenaient directement du module wireguard-go. Malgré certains correctifs apportés, il devenait évident qu’une solution plus robuste était nécessaire. L’arrivée de GotaTun, déployée fin novembre avec la version 2025.10, a immédiatement changé la donne. Les retours utilisateurs sont unanimes : plus aucun plantage n’a été observé depuis cette migration.

Nouveautés et perspectives d’avenir

La singularité de GotaTun ne s’arrête pas à sa stabilité : il embarque également les fonctionnalités avancées telles que la défense contre l’analyse de trafic automatisée (DAITA) et le mode Multihop, deux piliers essentiels à la réputation de confidentialité de Mullvad. Déjà intégré à l’application Android, ce nouveau cœur technique sera étendu à toutes les plateformes – dont iOS et desktop – d’ici 2026. Par ailleurs, un audit de sécurité externe est programmé dès le début de l’année prochaine, dans un souci constant de transparence.

L’abandon progressif d’OpenVPN et la place centrale du WireGuard maison

Si cette transition a débuté par Android, elle s’inscrit dans une stratégie globale : mettre en avant le protocole WireGuard personnalisé au détriment des solutions concurrentes. Ainsi, la prise en charge d’OpenVPN prendra fin le 15 janvier 2026. Une décision qui laisse entrevoir une volonté claire : rationaliser l’offre autour des standards maison, quitte à tirer un trait sur des technologies historiques.

Pour mémoire, lors des derniers tests indépendants, le protocole WireGuard standard affichait déjà un débit impressionnant dépassant les 2 140 Mbps – bien loin devant ses alternatives obfusquées ou reposant sur QUIC. Parmi les autres changements notables :

• Mise en avant d’un développement Rust natif pour tout l’écosystème logiciel.
• Simplification de la maintenance grâce à l’uniformisation technologique.
• Soutien constant à la protection contre l’analyse du trafic basée sur l’IA.

À suivre donc, pour tous ceux que la confidentialité numérique passionne autant que les prouesses techniques.