La ministre de la culture Aurélie Filippetti quitte le gouvernement
Dans une lettre ouverte adressée au Président et au Premier ministre, la ministre de la culture a annoncé sa décision de se retirer
Alors que le Premier ministre Manuel Valls doit former un nouveau gouvernement sans Arnaud Montebourg, la ministre de la culture Aurélie Filippetti lui a fait savoir qu’elle n’était pas candidate pour un nouveau poste ministériel. “Il y a un devoir de solidarité, mais il y a aussi un devoir de responsabilité vis-à-vis de ceux qui ont fait de nous ce que nous sommes. Je choisis pour ma part la loyauté à mes idéaux“, écrit-elle.
Une décision qu’elle s’approprie mais qui se serait probablement imposée à elle tant son mandat a peu convaincu. En effet la ministre a dû faire face aux critiques quand à sa gestion du conflit avec les intermittents du spectacle ou pour l’affaire du Musée Picasso par exemple.
Une action pour le numérique peu cohérente et inefficace
Pour le numérique, l’action d’Aurélie Philippetti au ministère de la culture n’a pas tellement fait l’unanimité non plus.
Prétextant agir pour la sauvegarde des librairies physique elle a notamment augmenté le prix des livres sur internet. Amazon, directement visée par la loi en question, a immédiatement réagi, ridiculisant cette mesure contreproductive comme on en fait qu’en France. Elle s’est aussi montrée totalement incapable quand à la question de la chronologie des médias, que l’arrivée de Netflix rendait de plus en plus pressante.
Le chantier du numérique laissé à l’abandon
C’est ainsi que celle qui s’était engagée dans la mission de réorganiser la création numérique durant son mandat quitte le navire, sans un mot à propos de l’énorme chantier qu’elle laisse derrière elle. Rien non plus sur les propositions du rapport Lescure, qui annonçait la fin de l’Hadopi au profit du développement d’une administration dédiée au numérique et placée sous le contrôle du CSA.
L’ancienne ministre était attendue au tournant quand à la question du numérique, un vaste domaine dont la législation en France gagnerait à évoluer. On ne peut qu’espérer que son successeur chargé de l’économie numérique au sein du nouveau gouvernement sera plus efficace.