McDonald’s va utiliser l’IA et la reconnaissance vocale pour traiter les commandes Drive
Après sa plus grosse acquisition en 20 ans pour la valeur de 300 millions de dollars il y a quelques mois, McDonald's réitère pour accélérer les commandes de son Drive par l'adoption d'un système de reconnaissance vocale.
Comme le souligne Wired, lorsqu’on mentionne McDonald’s, on pense plus à “Big Mac” que “Big Data”. Pourtant les dernières acquisitions de l’entreprise américaine vient nous rappeler qu’en 2019 toute société est une société technologique. En mars dernier, le géant du fast-food absorbait Dynamic Yield, entreprise israélienne spécialisée dans les algorithmes décisionnels : lorsque vous ajoutez un produit à votre panier, c’est cette technologie qui vous informe des achats des autres utilisateurs du site. L’intérêt de l’acquisition était évidente pour une société dont la plus grande part des 68 millions de clients quotidiens ne sortent pas de leur véhicule. En effet, l’implémentation des technologies de Dynamic Yield permet aux menus affichés d’évoluer selon un nombre impressionnant de données compilées et analysées par un algorithme : météo, heure local, trafic, évènements à proximité et meilleures ventes mondiales et de la franchise locale. Ces évolutions permettent d’évaluer plus sûrement la probabilité de commandes d’un article.
Un menu personnalisé
Steve Easterbrook, qui a prit les rênes de la société en 2015, a adopté ce virage technologique pour mieux servir les clients, mais aussi prévoir les besoins de l’entreprise : “En fin de compte, nous serons en mesure d’utiliser l’analyse prédictive — nous aurons des informations en temps réel, à mesure que la technologie est implémentée en cuisine — jusqu’à notre chaîne d’approvisionnement”. Le PDG imagine même un futur où le drive-thru sera capable de lire la plaque d’immatriculation d’un client pour préparer sa commande.
Une rapidité en toute situation
C’est dans cette logique que McDonald’s a fait une seconde acquisition : Apprente. Cette société est spécialisée dans ce qu’elle appelle le sound-to-meaning, un clin d’œil au speech-to-text des assistants vocaux actuels. La technologie déployée permet de comprendre et de traduire en commandes des paroles, même en environnement bruyant et si le client parle avec un accent ou en langage familier. Les items au menu de McDonald’s étant limités, l’intelligence artificielle ne devrait avoir aucun mal à intégrer rapidement toutes les variantes vocales pour les commandes des produits de l’entreprise. L’IA s’est de plus montrer plus efficace pour changer un article à la volée qu’un employé.
Robotisation de l’emploi
Cette décision de McDonald’s rejoint le courant actuel et en rapide progression du remplacement des salariés par des robots, ici des systèmes informatiques. Selon les analystes d’Oxford Economics, 20 million d’emplois pourraient être remplacés par des robots dans la seule industrie de transformation et manufacture de produits d’ici 2030. L’IA n’est pas encore implémentée, mais si elle suit le chemin de Dynamic Yield, acquise en mars et aujourd’hui déployée dans 8 000 des 14 000 fast-food aux États-Unis, son intégration sera très rapide.