L’interprète de Lord Zedd chez les Power Rangers regrette ce choix scénaristique concernant son personnage

L’acteur ayant incarné Lord Zedd dans Power Rangers a exprimé sa réserve quant à une évolution particulière de son personnage. Il n’a pas pleinement adhéré à cette direction prise pour le célèbre antagoniste de la série culte des années 90.

Quand la magie opère (ou pas) chez les Power Rangers

S’il est un univers qui a su traverser les décennies et s’imposer comme un véritable phénomène de la pop culture, c’est bien celui des Power Rangers. Né de l’esprit d’Haim Saban et Shuki Levy, le concept audacieux fusionne des séquences de la série japonaise Super Sentai avec des scènes inédites mettant en vedette de jeunes acteurs anglophones. Pourtant, derrière l’apparente simplicité de ce cocktail visuel, se cachent des défis et quelques ratés, notamment lorsqu’il s’agit d’incarner les antagonistes.

L’ombre du grand méchant Lord Zedd

Au fil des saisons, rares sont les méchants à avoir autant marqué les esprits que Lord Zedd. Impossible d’oublier sa silhouette diabolique, son crâne apparent et cette armure miroitante. Décrit comme « l’Empereur du Mal », il porte bien son titre. Pourtant, cette figure inquiétante cache une histoire complexe : incarné physiquement par Edwin Neal, mais doublé par la voix distinctive de Robert Axelrod, le personnage souffrait déjà à l’écran d’un certain décalage entre gestuelle et tonalité.

Dans un entretien accordé à Kaiju-Fan Online, Axelrod avouait sans détour : « [Le cascadeur] récitait ses répliques beaucoup trop vite… Je voulais donner au personnage une prestance solennelle, mais ce n’était pas évident dans ces conditions. »

Zedd & Rita : une romance contestée

Plus surprenant encore fut le destin réservé à Lord Zedd. La saison 2 de Mighty Morphin Power Rangers ose le mariage entre Zedd et sa rivale historique, Rita Repulsa. Le subterfuge ? Un élixir d’amour censé asservir le tyran, mais qui tourne à la passion mutuelle. Résultat : les deux jurent d’anéantir ensemble les Rangers… pour finir banalisés en humains ordinaires avant de retrouver leur pouvoir plus tard.

Une évolution qui a laissé Robert Axelrod perplexe : « Zedd et Rita sont devenus un ressort comique au lieu d’une vraie menace. J’aurais préféré une alliance fragile et pleine de trahisons plutôt qu’une histoire édulcorée par une potion d’amour. » Difficile alors de préserver toute la tension dramatique qui faisait vibrer les premiers épisodes.

L’héritage contrarié, mais indélébile du vilain culte

Malgré ces choix narratifs discutables et des contraintes de production atypiques — notamment la nécessité pour les acteurs américains d’imiter leurs homologues japonais tout en respectant le récit local — Lord Zedd reste incontestablement l’un des piliers du mythe Power Rangers. Entre moments mémorables et anecdotes absurdes (comme ce canular devenu canon dans l’univers), le « grand méchant » n’a jamais vraiment perdu son aura auprès des fans du monde entier.