Les États-Unis veulent réduire leur dépendance à l’Asie pour les processeurs
Les processeurs sont aujourd'hui partout, dans tous nos appareils électroniques, peu importe leur taille. Et la grande majorité d'entre eux sont fabriqués en Asie. Une situation qui ne plait pas à l'administration Trump...
L’administration Trump ne s’est jamais cachée de vouloir réduire sa dépendance envers l’Asie en ce qui concerne la technologie. Et cela pourrait bientôt concerner aussi les processeurs de nos PC, smartphones et autres gadgets électroniques. Selon le Wall Street Journal, la Maison Blanche serait en discussion avec Intel et TSMC pour construire des usines de puces aux États-Unis.
L’administration Trump voudrait des usines Intel et TSMC sur son territoire
Intel est déjà présent sur le territoire états-uniens mais il s’agit là de créer une fonderie que d’autres entreprises pourraient utiliser aussi. TSMC fonctionne déjà sur ce modèle, fabricant des puces pour d’autres entreprises. L’objectif est simple : protéger la fabrication d’une éventuelle perturbation voire interruption. Les États-Unis se reposent actuellement grandement sur Taïwan, siège de TSMC, pour le hardware par exemple. Un conflit ou une catastrophe naturelle sur l’île impacterait grandement le Pays de l’Oncle Sam. Une production sur son territoire permettrait aussi le cas échéant de renforcer la sécurité pour les projets sensibles, et limiter grandement les risques d’espionnage.
Un porte-parole de TSMC déclarait au Wall Street Journal “évaluer activement” la possibilité d’implanter des usines dans d’autres pays, y compris les États-Unis mais il n’y a pour l’heure “aucun plan concret”. Il faut dire qu’il y a plusieurs soucis à résoudre avant de procéder. Le Département de la Défense, notamment, est partagé entre répondre à ses propres besoins et gérer une possible faiblesse dans l’approvisionnement. Les concurrents d’Intel pourraient aussi hésiter à faire confiance à l’entreprise à moins de pouvoir garantir que les nombreux secrets de fabrication resteront secrets. Se pose aussi la question du coût. Une usine coûte des milliards de dollars à construire et elle doit se mettre à jour fréquemment. Il faudra certainement que les États-Unis subventionnent le tout pour qu’un tel projet voie le jour.
Mais il y a énormément d’aspects à gérer
Et cela ne règlerait pas tous les soucis. Si les fondeurs s’installent en Asie, c’est aussi pour être au plus proche des fournisseurs de composants et de matière première. S’ils devaient s’installer aux États-Unis, Intel et TSMC devraient importer lourdement. Il faudrait trouver des alternatives, si possible, dans le cas où telle ou telle ressource viendrait à manquer. Dans tous les cas, ce pourrait être une victoire pour le pays s’il peut produire des CPU et GPU lorsque la situation de l’autre côté du Pacifique est difficile.