Le réalisateur de Les Derniers Jedi glisse un clin d’œil à Star Wars dans À Couteaux Tirés 3

Image d'illustration. Wake Up Dead ManNetflix / PR-ADN
Rian Johnson, réalisateur de Les Derniers Jedi, a glissé une discrète référence à l’univers Star Wars dans le troisième volet de À Couteaux Tirés. Ce clin d’œil ravira sans doute les fans des deux franchises, toujours friands de tels croisements.
Tl;dr
- Référence marquante à Star Wars dans « Wake Up Dead Man ».
- Exploration critique de la religion et de ses détournements.
- Rian Johnson relie sa propre éducation à son œuvre.
Un hommage subtil à Star Wars dans le nouveau À Couteaux Tirés
Il fallait s’y attendre : dès sa sortie sur Netflix, « Wake Up Dead Man : Une histoire à couteaux tirés » fait parler d’elle, en particulier pour une référence directe à l’univers de Star Wars. Dans une scène clé, le personnage de Cy Draven – un influenceur aux ambitions politiques incarné par Daryl McCormack – propose un pacte peu reluisant à celui qui s’avérera être son père, le monsignor Jefferson Wicks (Josh Brolin). Évoquant la quête d’un trésor familial sous la forme d’un diamant colossal, Cy compare leur alliance improbable à la Rébellion de Star Wars. Une ironie que n’ignorent ni les spectateurs, ni le réalisateur.
Rian Johnson, qui assume pleinement ce clin d’œil, expliquait récemment : « L’ultime plaisanterie, c’est que tout le monde se prend pour les Rebelles aujourd’hui. » Ce petit écart pop culture n’est pas anodin dans une saga résolument contemporaine. Johnson confie aimer ancrer ses histoires dans l’époque actuelle, tout en évitant d’en abuser – question d’équilibre et d’instinct.
Croyances et désillusions : la religion au cœur du récit
Derrière ces clins d’œil se cache une réflexion plus profonde. Les références religieuses ne sont pas nouvelles chez Johnson ; elles irriguent déjà « Les Derniers Jedi », épisode controversé qu’il réalisa dans l’univers Star Wars. À ce sujet, il souligne combien grandir avec cette saga ressemble presque à une initiation religieuse. « C’est devenu un mythe fondateur pour toute une génération, moi compris. Ma vision de Star Wars s’entremêlait naturellement avec ma foi chrétienne d’enfance. » Ces influences sont palpables lorsqu’il tisse des ponts entre ses œuvres : mythes fondateurs, questionnements spirituels et remise en cause des dogmes se côtoient.
L’emprise du pouvoir religieux selon Wake Up Dead Man
Dans ce nouvel opus de À Couteaux Tirés, le prisme religieux sert surtout à interroger ses propres fondements. Au fil du film, on suit Jud Duplenticy (Josh O’Connor) – un révérend aussi bienveillant que parfois violent – confronté à la brutalité morale de Monseigneur Wicks et aux dérives sectaires de sa congrégation. Tour à tour manipulés ou idolâtres, ces fidèles illustrent les risques d’une foi dévoyée au profit du pouvoir.
Quelques figures marquantes viennent renforcer cette dynamique :
- Kerry Washington, en matriarche ambiguë Vera Draven ;
- Cailee Spaeny, musicienne virtuose ;
- Jeremy Renner, médecin local engagé.
Johnson reconnaît volontiers que cette exploration critique lui permet de questionner ses convictions les plus anciennes : « Sors de tes théories, regarde qui a besoin de toi ici et maintenant — c’est ça l’empathie réelle qu’enseignait le Christ. »
Quand pop culture rime avec introspection moderne
« Wake Up Dead Man : Une histoire à couteaux tirés » réussit ainsi le pari d’allier suspense policier et réflexion existentielle sans jamais sacrifier l’esprit contemporain cher à Johnson. Entre satire sociale et hommage geek maîtrisé, le film interroge subtilement notre rapport aux mythes modernes… tout en nous invitant peut-être à baisser notre loupe pour mieux voir l’essentiel.