Le plus grand succès au box-office de Sylvester Stallone est assez surprenant

Alors que Sylvester Stallone est associé à plusieurs franchises cultes du cinéma d’action, le film ayant généré le plus de recettes au box-office dans sa carrière n’est pas celui auquel on pourrait s’attendre au premier abord.

Stallone, incarnation du blockbuster américain

Sylvester Stallone reste à jamais gravé dans l’histoire du cinéma hollywoodien. Certes, ses débuts dans des rôles comiques musclés – pensons à « The Lords of Flatbush » ou encore « Death Race 2000 » – laissaient présager une carrière atypique. Mais c’est en écrivant et incarnant le mythique « Rocky » en 1976 que l’acteur bascule dans une autre dimension : plus de 225 millions de dollars engrangés pour un budget d’à peine 1,1 million. Surtout, le film impose un modèle inédit pour les films de sport, récompensé par trois Oscars majeurs.

L’incroyable carton de « The Expendables 2 »

Paradoxalement, si l’on se fie aux recettes brutes non ajustées, le plus grand succès commercial dont Stallone tient la vedette n’est ni « Rocky », ni « Rambo ». Il s’agit en réalité de « The Expendables 2 », réalisé par Simon West, qui franchit la barre des 312 millions de dollars au box-office mondial lors de sa sortie en 2012. Cette suite capitalise sur une idée simple : rassembler un casting démesuré où les action-men cultes – de Arnold Schwarzenegger à Bruce Willis, en passant par Dolph Lundgren, Jet Li, ou encore Jason Statham – se partagent l’écran dans une explosion d’hémoglobine assumée. Contrairement au premier opus, où les effets spéciaux masquaient le manque d’interactions entre ces stars, ce second volet soigne sa réalisation : la mise en scène rapproche vraiment ses icônes devant la caméra et amuse avec quelques clins d’œil (« I’ll be back » », « Yippie-Ki-Yay » »).

L’essoufflement progressif d’une franchise phénomène

Pourtant, cette recette finit rapidement par tourner court. Dès « The Expendables 3 », la production tente d’élargir l’équipe (avec notamment Kelsey Grammer, Atonio Banderas, ou encore Mél Gibson) et même d’introduire une génération plus jeune (pensons à Kellan Lutz, Ronda Rousey). Mais le public ne suit plus aussi massivement : les chiffres chutent à 214 millions, puis sombrent totalement avec un quatrième épisode qui ne récolte que 50 millions pour un budget pourtant colossal. La mécanique du casting-événement montre ses limites.

Perspective : Rocky et Rambo surclassent tout… avec inflation

Quelques chiffres rappellent cependant que tout dépend du prisme retenu. En corrigeant pour l’inflation :

• Rocky (1976): près de 1,2 milliard en valeur actuelle.
• First Blood Part II & Rocky III : autour de 905 millions chacun.
• Même des titres comme « Cobra » frôlent aujourd’hui les 473 millions.

Si « The Expendables 2 » s’impose comme le plus gros carton récent en valeur faciale pour Stallone acteur principal, la légende du ring demeure – ajustements faits – inégalée dans la carrière du champion hollywoodien.