Le film culte des années 1980 qui a forgé, sans le savoir, le Deadpool de Ryan Reynolds

Image d'illustration. The Great OutdoorsHughes Entertainment / PR-ADN
Bien avant d’enfiler le costume de Deadpool, Ryan Reynolds a été marqué par un grand succès cinématographique des années 1980. Ce film culte, devenu incontournable, a influencé sa façon d’incarner le célèbre antihéros sur grand écran.
Tl;dr
- Le documentaire « John Candy: I Like Me » retrace sa carrière.
- Dan Aykroyd et John Candy : figures majeures de la comédie canadienne.
- Ryan Reynolds s’inspire d’Aykroyd pour son rôle dans « Deadpool ».
Les racines canadiennes de la comédie américaine
Il suffit de jeter un œil à l’histoire récente du cinéma pour mesurer l’empreinte profonde laissée par les humoristes canadiens sur le paysage hollywoodien. Deux noms émergent immédiatement : John Candy et Dan Aykroyd. Tous deux, originaires du Canada, ont su conquérir les écrans nord-américains et marquer durablement le genre comique.
Le parcours de John Candy, célébré aujourd’hui dans un nouveau documentaire réalisé par Colin Hanks intitulé « John Candy: I Like Me », illustre parfaitement ce phénomène. Le film revient sur la trajectoire exceptionnelle de ce comédien à la gentillesse légendaire, depuis ses débuts dans la scène humoristique canadienne jusqu’à son passage remarqué dans l’émission « SCTV » en 1976. Sa capacité à allier authenticité et humour lui a permis de s’imposer comme une véritable star du grand écran, malgré une vie écourtée à seulement 43 ans.
Une amitié créative et des succès partagés
Au fil des années, la complicité professionnelle entre Candy et Aykroyd s’est transformée en une série de collaborations mémorables. Leur première rencontre date du tournage de la sitcom « Coming Up Rosie » en 1976. Mais c’est sans doute grâce à des films devenus cultes comme « The Great Outdoors » ou « Nothing But Trouble » que leur duo a réellement brillé aux yeux du grand public américain.
Pourtant, leurs parcours respectifs diffèrent sur certains points clés : alors que Candy touchait le cœur du public avec ses personnages chaleureux, Aykroyd, lui, accumulait les blockbusters – à commencer par l’inoubliable « Ghostbusters », co-écrit et incarné par ses soins, qui allait rapporter près de 370 millions de dollars pour un budget initial bien inférieur.
L’influence insoupçonnée sur une nouvelle génération d’acteurs
Ce rayonnement ne s’arrête pas là : il trouve encore aujourd’hui un écho chez des acteurs canadiens contemporains tels que Ryan Reynolds. Connu pour ses performances désopilantes dans la saga « Deadpool », Reynolds a lui-même confié avoir puisé son inspiration dans le jeu effréné d’Aykroyd. Dans ses propres mots : « Je voulais voir si je pouvais parler aussi vite que Dan ».
Regarder « Deadpool », c’est donc percevoir quelque chose du rythme et du ton employés autrefois par Ray Stantz dans « Ghostbusters ». Si les personnalités divergent radicalement — l’un incarne un antihéros impertinent et immortel, l’autre un scientifique candide fasciné par le paranormal — leur débit saccadé relie ces univers comiques.
En guise d’héritage inattendu, voici quelques ingrédients clés transmis entre générations :
- Dynamisme verbal inspiré d’Aykroyd
- Sens inné de l’autodérision typiquement canadien
- Camaraderie créative entre compatriotes du nord
Ainsi se dessine cette filiation invisible qui unit encore aujourd’hui les géants historiques de la comédie canadienne aux talents actuels d’Hollywood.