Le co-fondateur de Wikipédia lance un réseau social sans publicités
Un projet très audacieux lancé par Jimmy Wales, qui tentera d'exister face au mastodonte Facebook.
WT:Social pour WikiTribune est un nouvel acteur dans le secteur pourtant très bouché des réseaux sociaux. Là où Facebook, Instagram et Twitter règnent en maîtres depuis plus d’une décennie, malgré divers scandales liés à la confidentialité des données utilisateurs, des alternatives ont aussi émergés telles que Diaspora et Mastodon, solutions open-source axées sur la protection de la vie privée. Le co-fondateur de Wikipédia Jimmy Wales est à l’origine du projet, qui explique sur son site que “WikiTribune veut être différent” des réseaux sociaux ayant causé tort à leurs utilisateurs, propagé des fake news et “ne se souciant que de l’engagement“. WT:Social annonce d’emblée ne jamais vendre les données et se reposer sur un modèle économique basé sur “la générosité des donateurs pour assurer la protection de la vie privée“. Sous forme de pique à Facebook, le pitch insiste sur sa volonté “d’éliminer les utilisateurs nocifs “parce que c’est juste, et non parce qu’ils affectent soudainement nos résultats.”
Gratuit, mais payant en option
Pour faire tout cela, le réseau social compte cependant sur vous, puisque sans utilisateur, pas de réseau. Selon The Next Web, WT:Social a été lancé le mois dernier et cumule d’ores et déjà 50 000 profils et le journaliste était dans une file d’attente de 28 000 nouveaux inscrits ; il est cependant possible, contre une donation mensuelle de 13 dollars ou annuelle de 100 dollars d’avoir un accès immédiat au site. Le prix à payer pour se passer de publicités.
Un projet ambitieux
Ce projet n’est pas le premier du genre pour Jimmy Wales, qui avait lancé WikiTribune en 2017, une sorte de réseau social axé sur la couverture des actualités par des journalistes, professionnels ou non, pour combattre le flot de fake news. Lancer WT:Social est cependant beaucoup plus ambitieux, l’entreprise Google elle-même ayant dû arrêter les frais de son réseau social Google Plus face au monopole de Facebook. L’avenir nous dira si cette initiative aura plus de succès.