L’affaire Cambridge Analytica aura fait de la publicité à Facebook
Les habitudes des utilisateurs ne changement pas vraiment d'après cette étude...
L’affaire Cambridge Analytica met dans l’embarras Facebook depuis plusieurs semaines. Face aux conséquences du scandale, l’entreprise a dû faire preuve de plus de transparence vis-à-vis de sa gestion des données personnelles. Pourtant, alors que l’on croyait la réputation du réseau social entachée, l’effet serait inverse. D’après un sondage Reuters/Ipsos, les conséquences seraient même minimes vis-à-vis des utilisateurs américains.
Facebook ne souffre pas de l’affaire Cambridge Analytica
Cette étude, menée par Reuters/Ipsos, a été réalisée auprès d’habitants américains. Parmi ces derniers, un sur deux utilise toujours autant Facebook malgré le scandale Cambridge Analytica – le vol de millions de données personnelles à des fins politiques qui a mené Mark Zuckberg face au congrès américain. Le reste se partage entre plusieurs groupes : ceux qui utilisent moins Facebook et ceux qui l’utilisent plus. En bref, rien ne semble vraiment avoir changé malgré la gravité des faits reprochés au réseau social. A noter que 64% des utilisateurs se connectent quotidiennement sur Facebook contre 68% avant : une différence loin d’être notable.
Mais ce n’est pas le plus surprenant : 23% des sondés affirment ne pas contrôler les données personnelles qu’ils partagent. Trois personnes sur quatre pensent en revanche gérer convenablement ce côté. Malgré le scandale, la moitié des utilisateurs de Facebook n’ont pas modifié leurs habitudes sur le réseau social. Il semblerait que les campagnes #DeleteFacebook lancées par Elon Musk et autre co-fondateur de WhatsApp n’aient eu qu’un faible impact sur le réseau social malgré les complaintes sur la toile. Au final, cette publicité peut flatteuse liée à l’affaire Cambridge Analytica semble n’avoir eu aucun impact sur les habitudes des utilisateurs. Des utilisateurs peut-être peu soucieux de la sensibilité des données et de la protection de la vie privée. En Europe, la mentalité semble tout autre et des règles strictes régissent internet. Nul doute que les changements du côté français ont été – et seront – nombreux.