L’accord Microsoft-Education nationale fait grincer les dents
Le partenariat signé fin novembre entre l'Education nationale et Microsoft est fortement contesté par plusieurs associations qui défendent les logiciels libres.
EduNathon, un collectif qui regroupe les associations Mouette et Ploss-RA ainsi que le CNLL (Conseil national du logiciel libre) déclare que le partenariat signé entre Microsoft et l’Education nationale est illégal. Il pourrait aller jusqu’à porter plainte contre la ministre de l’Education nationale.
L’accord signé entre Microsoft et l’Education nationale n’est pas du goût de tous
Le partenariat signé en novembre dernier entre l’Education nationale et Microsoft ne passe décidément pas. Le collectif EduNathon, regroupant des associations, a décidé d’agir et pourrait porter plainte contre Najat Vallaud-Belkacem, la signataire de la convention.
L’accord entre le ministère et le géant américain porte sur la mise à disposition d’établissements scolaires de différents outils de l’écosystème de Microsoft ainsi que la formation des enseignants à ces mêmes outils, dans le cadre du Plan Numérique à l’Ecole. Des outils d’enseignements basés sur l’analyse des données des élèves font également partie de cet accord. La firme de Redmond s’était ainsi engagée à investir 13 millions d’euros sur 18 mois.
Pour plusieurs associations et entreprises du domaine numérique, Mme Vallaud-Belkacem s’est “placée dans l’illégalité au regard du Code des marchés publics” en signant ce partenariat.
Le collectif réclame l’annulation de cet accord
“Bien que cet accord soit qualifié de « partenariat », la nature des prestations proposées par Microsoft France au sein de celui-ci conduisent à penser qu’il aurait en réalité dû être qualifié de marché public, et qu’il aurait dû être conclu à l’issue de la procédure normale relevant du Code des marchés publics” déclarait le collectif dans son communiqué.
Pour ce collectif qui regroupe et représente des associations et entreprises qui défendent le logiciel libre, l’Education nationale aurait dû passer par un appel d’offres. Les avocats du groupement menace de porter plainte contre la ministre de l’Education nationale pour favoritisme. Dans le projet de loi numérique d’Axelle Lemaire un article prévoit que l’utilisation des logiciels libres soit encouragée dans les collectivités territoriales et les établissements publics.