La Télévision Mobile Hertzienne fait rêver
La TV et la vidéo sur mobile ont toujours fait rêver les opérateurs cellulaires. Et tout le monde y croit.
La TV et la vidéo sur mobile ont toujours fait rêver les opérateurs cellulaires. Mais à peine la 3G ou le HSDPA ont-ils été lancés qu’une nouvelle technologie fait son apparition comme la TMP, encore appelée Télévision Mobile Personnelle, TNT mobile ou Télévision Mobile Hertzienne…
Et tout le monde y croit, les plus enthousiastes parlant de télévision du futur, de télévision alternative universelle dont l’impact pourrait être aussi fort que l’arrivée d’Internet dans les foyers. Rien de moins !
Dans le sillage du Japon et de la Corée qui comptent déjà des millions d’utilisateurs, après l’Italie et la Finlande qui ont ouvert les premiers services avec succès, la France va donc entrer à son tour dans la danse (lors de la coupe du monde de rugby organisée en septembre 2007…). Mais pourquoi une technologie de plus ?
La TMH permet la diffusion d’un flux important de données
En substance, parce que les réseaux cellulaires qui sont des réseaux en point à point, n’ont pas été conçus pour diffuser massivement des flux vidéo au plus grand nombre et au même moment. Si trop d’usagers regardent simultanément la télévision sur leurs mobiles, les réseaux s’effondrent ou, à défaut, la qualité de l’image se dégrade fortement.
A contrario, la télévision hertzienne qui repose sur une technologie différente, permet précisément la diffusion massive d’un même flux sur un très grand nombre de récepteurs sans perte de qualité. Il suffisait d’adapter cette technologie au monde du mobile.
C’est ce qui a été fait et la norme qui semble aujourd’hui s’imposer en Europe porte le nom de DVB-H pour Digital Video Broadcasting-Handheld. Si la technologie semble probante au regard des expérimentations, bien des interrogations demeurent, tant sur le plan technique que commercial ou réglementaire : le coût de déploiement du réseau, le coût de diffusion des programmes, les seuils de couverture indoor et outdoor, les fréquences sur lesquelles le DVB-H peut et serait autorisé à fonctionner, le type de contenu (format court, live, podcasting, playlist…), le modèle économique (chaînes payantes contre bouquet d’émissions gratuit, reversement, pourcentage…).
Car à travers la TMP, ce sont aussi les mondes audiovisuels, télécoms et Internet qui se retrouvent en « compétition » pour un enjeu colossal : celui de la télévision de demain, une télévision nomade qui pour la première fois coupe le cordon ombilical avec les sacro-saints récepteurs au foyer et ses ménagères de moins de cinquante ans.
Qu’est-ce que la DVB-H, en quoi peut-elle appeler une consommation télévisuelle différente (broadcasting, egocasting ou selfcasting ?), que nous enseignent les opérateurs qui, dans le monde, ont déjà déployé la TMP ? Quels sont les déterminants qui conditionnent son lancement en France ? Quels sont les contenus et les cibles qui s’imposent ? Quelles stratégies convergent ou s’opposent entre opérateurs, diffuseurs, éditeurs, agrégateurs ? Quelles performances, typologies et prix pour les terminaux ?
Un grand débat aura lieu le Jeudi 29 Mars ouvert sur toutes ces questions avec trois intervenants experts qui ont un regard très en amont et mondial sur les marchés et enjeux de la Télévision Mobile Personnelle : Yannick Levy, Président-Directeur général de DiBcom, leader mondial de la fabrication de puces DVB-H, Filip Gluszak, Vice-président Marketing d’UDCast premier fournisseur mondial d’encapsulateurs IP pour la TV Mobile et le DVB-H, Mehdi Benjemia, Directeur Marketing et Stratégie d’Index Multimedia, filiale du groupe japonais Iidex Corp, un des éditeurs phares de services mobiles dans le monde. (Source Eric Montagne)