L’IAB reconnait ses fautes et va établir un nouveau standard
Face à l'utilisation toujours plus massives des bloqueurs de publicités (Adblock), l'IAB (l'Interactive Advertising Bureau) a décidé de réagir et va établir un nouveau standard de publicités en ligne.
Dans un communiqué publié plus tôt dans la semaine, la fédération mondiale de la publicité en ligne avoue finalement que la stratégie utilisée par l’industrie publicitaire sur le web n’est pas la bonne et qu’elle a agi au détriment des utilisateurs.
Un communiqué qui prend la forme d’un mea culpa dont l’IAB n’est pas coutumier.
La publicité doit évoluer
L’industrie de la publicité en ligne prendrait-elle conscience que rien ne va plus dans ce secteur ? Trop de publicités invasives, trop de ciblages partout sur le net. L’arrivée des bloqueurs de publicités sur iOS aurait été le déclic et pousse la fédération mondiale de la publicité en ligne à réagir. L’utilisation des bloqueurs de publicités par 300 millions de personnes pourrait mettre en danger l’équilibre de l’Internet.
“La publicité sur le Web a servi de fondation à une économie qui, aujourd’hui encore, permet de soutenir un web gratuit et démocratique“, explique l’IAB mais bien que les publicités fassent vivre de nombreux acteurs du web, leur prolifération a “ralenti l’accès au web et vidé bien des batteries” et “mis à l’épreuve la patience” des internautes. “Nous nous sommes plantés“, résumait Scott Cunningham qui est en charge de la technologie et des opérations au sein de l’IAB.
Un nouveau standard pour bientôt
L’IAB explique qu’il est en train de travailler pour définir un nouveau standard pour les publicités en ligne qui devront être “légères, chiffrées, consenties et non-intrusives“, tant sur les PC que sur les mobiles. Ces critères rappellent ceux mis en place par Adblock Plus, un des plus importants bloqueurs de publicité, qui lui parle de “publicités acceptables”. Certaines publicités ne sont pas bloquées si elles respectent les règles (non intrusives, ne gênant pas la lecture, pas de pop-up, etc.). Seulement les annonceurs qui veulent apparaitre dans cette liste blanche doivent payer des “frais techniques”.
On devrait donc assister dans les mois à venir à une évolution de la publicité sur Internet qui profitera pour une fois à l’internaute.