Kidding : notre avis sur la série avec Jim Carrey qui va secouer votre rentrée
Nous avons vu le premier épisode de la série Kidding, et comme espéré le show porté par Jim Carrey s'annonce drôle et surtout bouleversant. Critique de rentrée.
Je ne suis probablement pas parfaitement objectif quand il est question de Jim Carrey. Assurément parmi les acteurs que j’ai le plus vus et revus durant mon enfance, dans tout ce qu’il fait l’Américain me fait rire et pleurer avec la même efficacité redoutable. Aussi, quand Showtime a annoncé Kidding, une série qui mêle visiblement déprime, larmes et humour, j’étais déjà happé.
Et après avoir vu le premier épisode de 30 minutes (sur huit) de la série, manque d’objectivité ou pas, le show réalisé par Michel Gondry (oui, le monsieur derrière le film culte Eternal Sunshine of the Spotless Mind avec Carrey) n’a assurément pas volé sa place dans notre long guide des nouvelles séries prometteuses à commencer entre septembre et décembre. Voici notre critique, comme d’habitude sans spoilers excessifs.
Mr. Pickles Rick
Jim Carrey incarne ici Jeff Piccirillo, ou “Mr. Pickles” pour son jeune public, un conteur pour enfants très célèbre à la télévision. Depuis de nombreuses années, il a accompagné d’innombrables têtes blondes avec ses histoires, ses marionnettes, sa sagesse et sa douceur. Sauf qu’un jour, un drame personnel – que nous laisserons volontairement flou – va faire exploser sa famille et entrainer Jeff dans la crise en faisant éclater la bulle dans laquelle il vit.
Malgré quelques pics d’humour efficaces afin d’alléger l’ensemble de temps en temps, Kidding est donc avant tout un drame avant d’être une comédie. En un seul épisode, Jim Carrey est au sommet de son art et bouleverse le spectateur à la moindre de ses apparitions. Suite au drame et malgré les mois qui passent, l’homme peine notamment à faire la distinction entre son personnage fictif et joyeux de Mr. Pickles et sa véritable personnalité ou à se comporter comme les autres l’attendent, et cela n’aide personne.
De même, aucun des personnages secondaires n’est en reste. La relation entre Jeff et son père et producteur Seb (l’impeccable Frank Langella) est spécialement touchante dans ce premier épisode, tandis que les personnages féminins portés par Catherine Keener (la soeur de Jeff et en charge des marionnettes) et Judy Greer (l’ex-femme de Jeff) promettent également de grands moments dans le reste de la saison.
Jim Carrey : un empêcheur de tourney en rond (désolé)
Chacun des membres de cette famille/entreprise gère la tragédie à sa manière parfaitement humaine et la quête de ce Jeff – toujours assez déconnecté de la réalité et dont le manque de virilité et de courage est un problème pour son fils Will – d’évoquer des sujets plus graves dans son émission fait mouche. D’autant que la série essaye au maximum de s’ancrer dans notre réalité (en témoigne la fantastique scène d’introduction avec un célèbre acteur et une célèbre émission), et que la réalisation de Michel Gondry est toujours aussi efficace.
Kidding : notre avis
Très portée sur l’image (que l’on a de la vie des autres, que l’on renvoie aux autres…etc.), la famille, le deuil et bien d’autres thématiques fortes et touchantes, Kidding est exactement là où on l’espérait dans ce premier épisode. Fine, émouvante, lunaire et régulièrement drôle pour ne pas totalement sombrer dans la déprime, la série de Dave Holstein profite au mieux de ce que Carrey et Gondry ont à offrir. Si le reste de la saison est au niveau de ce premier épisode, il s’agira d’un immanquable de la rentrée, tout simplement.
La diffusion de la saison 1 de Kidding a donc commencé sur Showtime, tandis qu’en France il faudra se rendre sur Canal+ Séries à partir du 11 septembre ou dès aujourd’hui à la demande sur myCanal.